(BFM Bourse) - Dans le volume d'échanges le plus faible des 10 dernières années, moins d'un demi-milliard d'euros de titres ayant changé de mains, le CAC 40 rétrocède 0,28% vendredi mais reprend 2,31% en rythme hebdomadaire, soulagé sur la dangerosité d'Omicron.
Déjà repu en cette veille de Noël, le marché parisien a pris le temps de digérer les trois fortes hausses consécutives ayant ramené le CAC à plus de 7.100 point ce jeudi en clôture. Dans un marché déserté (comme tous les ans, ce qui pose la question de l'intérêt de laisser le marché ouvert le 24 décembre), l'indice vedette a évolué dans un "range" de moins de 30 points et termine cette demi-séance sur un recul de 0,28% à 7.086,58 points. Seulement 526 millions d'euros de titres ont changé de mains ce vendredi au sein du CAC, ce qui correspond au plus faible volume d'échanges sur les dix dernières années, devant les séances du 24 décembre 2019 (532 millions) et 2020 (560 millions). Nombre d'intervenants de marché sont de fait partis en congés alors que les Bourses de Francfort, Milan, Madrid et New York notamment sont fermées ce vendredi.
Malgré la frayeur de lundi (-0,7% en clôture mais jusqu'à -2,6% dans la matinée) liée au retour de certaines restrictions en raison de la propagation fulgurante du variant Omicron et cette dernière séance pour pas grand chose, le CAC 40 affiche une solide performance hebdomadaire (+2,31%), alors que les craintes liées à la dangerosité de cette nouvelle souche s'atténuent.
De nouvelles études ont notamment montré que le risque d'hospitalisation est moins important qu'avec de précédentes formes du coronavirus, même si sa propagation plus rapide pourrait tout de même mettre sous tension les systèmes de santé. "Les marchés continuent de balayer l'impact d'Omicron parce que c'est ce qu'ils veulent entendre, et les données américaines publiées jeudi présentaient des résultats solides", rappelle aussi Jeffrey Halley, analyste d'Oanda.
Grève chez Fnac Darty
Ce dernier fait référence aux inscriptions hebdomadaires au chômage, à un niveau toujours très bas, et aux commandes de biens durables pour novembre supérieures aux attentes. Les indices new-yorkais ont ainsi clôturé la séance dans le vert pour la 3e séance consécutive ce jeudi, permettant au S&P d'atteindre un 68e pic historique en 2021.
Très peu d'animations du côté des valeurs, où Fnac Darty recule de 1,5%, alors que 200 de ses salariés ont débrayé en cette veille de Noël à l'appel de la CGT pour réclamer une amélioration de leurs salaires et de leurs conditions de travail.
Au sein de l'indice phare, la meilleure performance du jour est pour Wordline et STMicro (+1,2% chacun), tandis que Stellantis ferme la marche (-0,8%).
Presque pas de mouvement de plus ample envergure sur le SBF 120, dont le palmarès est dominé par Scor (+2,4%) et Colas (+2%).
L'immobilisme frappe également les autres classes d'actifs. Au sortir de 3 séances de rebond, le baril de Brent évolue peu à 14h10 (-0,1% à 76,5 dollars). Sur le Forex, la monnaie unique rend 0,11% à ses récents gains, à 1,1312 dollar. Le bitcoin, en revanche, s'échange de nouveau à plus de 50.000 dollars depuis ce jeudi (+0,3% à 50.900 dollars).