(BFM Bourse) - L'indice vedette parisien clôture en baisse ce jeudi, tiré vers le bas par les inquiétudes autour de la dette américaine alors que le projet budgétaire de Donald Trump a passé l'étape de la Chambre des représentants.
La Bourse de Paris n'a pas trouvé les ressources nécessaires pour se relancer. Son indice vedette, le CAC 40 clôture en baisse de 0,58% à 7.864,44 points ce jeudi 22 mai, au lendemain d'un repli de 0,4%.
L'attention des marchés se porte toujours sur les discussions sur le projet de réforme fiscale porté par le président des États-Unis, Donald Trump. La Chambre des représentants a voté ce projet de loi budgétaire et va désormais être examiné par le Sénat.
Une nouvelle adjudication
Le marché s'interroge surtout sur la portée de ce texte sur la trajectoire de la dette des États-Unis. Ce projet pourrait en effet alourdir la dette publique américaine, déjà colossale à près de 37.000 milliards de dollars, de 3.800 milliards sur la prochaine décennie, selon les estimations du Congressional Budget Office (Bureau du budget du Congrès).
Le rendement du bon du Trésor à 10 ans évolue autour de 4,56%, et celui de l'échéance à 30 ans campe au-dessus du seuil symbolique des 5%, à 5,073% à la clôture des marchés européens.
C'est dans ce contexte sensible qu'une nouvelle adjudication du Trésor américain est prévue ce soir portant cette fois-ci des obligations à 10 ans, dont le rendement est ajusté à l’inflation, prévient Alexandre Baradez, responsable de l’analyse marchés chez IG France.
"Les résultats de l'adjudication des TIPS ( l’adjudication d’obligations gouvernementales) peuvent influencer les rendements des obligations nominales à 10 ans, qui se situent actuellement à 4,6%. Une adjudication décevante (faible demande) pourrait pousser les rendements à la hausse, reflétant des inquiétudes sur les risques fiscaux, surtout dans un contexte de déficits fédéraux élevés, et alimenter la nervosité sur les marchés actions, notamment après le rebond marqué des dernières semaines", détaille le spécialiste.
Elior plus forte hausse du SBF 120
Du côté des valeurs, Elior clôture en hausse de 3,8% après la publication des résultats du premier semestre 2024-2025.
Le spécialiste des extraits naturels Robertet a gagné 1,8% après avoir annoncé son plan stratégique pour les cinq prochaines années et vise un chiffre d'affaires compris entre 1,1 et 1,2 milliard d'euros à horizon 2030.
Sur les autres marchés, l'euro cède 0,4% face au dollar à 1,1286 dollar. Le pétrole cède du terrain. Le contrat de juillet sur le Brent de mer du Nord abandonne 1,5% à 63,92 dollars le baril, tandis que celui de juin sur le WTI coté à New York redonne 1,46% à 60,67 dollars le baril.