(BFM Bourse) - Au lendemain des nouveaux records inscrits à Wall Street, le marché parisien évolue proche de l'équilibre après une ouverture en hausse, la publication d'indicateurs économiques décevants ayant refroidi l'ardeur des investisseurs.
La Bourse de Paris navigue à proximité de l'équilibre vendredi à la mi-journée, au lendemain d'un net repli (-1,33%) à mettre sur le compte du pessimisme de la Fed sur la santé de l'économie américaine. Après une ouverture en hausse de 0,5% "dans le sillage de la clôture des indices américains et d’un nouveau record pour le Nasdaq" dixit John Plassard de Mirabaud Securities, le CAC 40 s'est retourné pour plonger en territoire négatif vers 9h15, avant de revenir dans le vert.
Après avoir bien démarré la séance, l'indice parisien a donc brusquement piqué du nez après la publication de nouvelles données économiques. La croissance de l'activité du secteur privé a ralenti en zone euro au mois d'août après sa nette accélération de juillet, illustrant un essoufflement de la reprise économique à la fois dans les services et l'industrie, selon l'indicateur provisoire PMI Flash du cabinet IHS Markit. "Après la forte expansion enregistrée en juillet, la croissance s'est en effet quelque peu essoufflée, tendance reflétant notamment un retour à la baisse des nouvelles commandes dans le secteur manufacturier", a noté Eliot Kerr, économiste d'IHS Markit cité dans un communiqué.
En France, l'indice flash composite s'est replié à 51,7 en août après avoir atteint 57,3 en juillet, mois durant lequel il avait signé sa plus forte progression depuis deux ans et demi. Sur l'ensemble de la zone euro, l'indice mensuel s'est établi à 51,6 points en août, après 54,9 en juillet.
Dévoilées plus tôt vendredi, les ventes au détail au Royaume-Uni ont grimpé de leur côté en juillet (+3,6%), dépassent leur niveau d'avant la pandémie. Les statistiques économiques mondiales sont erratiques depuis des mois et l'explosion de la pandémie de Covid-19 dans le monde. Les dernières annonces font état d'un plongeon du PIB du Pérou de 30,2% au deuxième trimestre et une contraction du PIB argentin de 12,9 % au cours du premier semestre, par rapport à la même période en 2019. Enfin, selon la Banque mondiale, 100 millions de personnes pourraient avoir été entraînés dans l'extrême pauvreté en raison du Covid-19.
Sur le front sanitaire, l'épidémie montre des signes persistants de réinstallation en France où un total de 4.771 nouveaux cas de Covid-19 ont été enregistrés au cours des dernières 24 heures, contre 3.776 mercredi, une progression inédite depuis mai, selon les chiffres publiés jeudi soir par Santé Publique France.
Calme plat sur le front des valeurs, où le titre Lagardère (+0,3%) réagit peu à la demande formelle par le fonds activiste Amber Capital de la convocation d'une assemblée générale en vue notamment de remplacer plusieurs membres du conseil de surveillance.
Les cours du pétrole reculent vendredi, à 44,45 dollars (-1%) pour le baril de Brent et 42,39 dollars pour le brut léger américain (West Texas Intermediate WTI), également en repli de 1%.
Sur le Forex, le billet vert reprend du poil de la bête, la monnaie unique lui rétrocédant 0,60% à 1,1791 dollar.