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CAC 40

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Cac 40 : La Bourse de Paris attentiste en amont du rapport sur l'emploi américain

vendredi 8 juillet 2022 à 11h40

(BFM Bourse) - L'économie américaine a dû rester créatrice nette d'emploi (au rythme d'au moins 250.000 postes le mois dernier d'après le consensus des économistes), ce qui pourrait conforter le choix de la Réserve fédérale d'une nouvelle hausse de 0,75 point de ses taux directeurs lors de sa réunion du 27 juillet. Dans l'attente du chiffre officiel, les marchés marquent une pause.

La période précédant le publication, chaque premier vendredi du mois, du rapport mensuel sur l'emploi aux Etats-Unis limite généralement les initiatives des investisseurs, et c'est une nouvelle fois le cas avec un CAC 40 quasiment inchangé (-0,06% à 6.003,10 points vers 12h05) à quelques heures du verdict du Bureau of Labor Statistics.

L'indice parisien s'est bien repris au cours des deux dernières séances, alors que différents indicateurs macro-économiques sont venus remettre un peu en question l'ampleur du durcissement monétaire attendu de la part de la Réserve fédérale des Etats-Unis. Jeudi soir, plusieurs de ses responsables sont toutefois venus remettre les choses au point en estimant que les craintes de récession pourraient être exagérées et qu'un relèvement de 0,75 point (le deuxième d'affilée de cette importance, ce qui ne s'est pas vu depuis des décennies) semble toujours approprié lors de la prochaine réunion de politique monétaire, les 26 et 27 juillet.

Dans ce contexte le rapport mensuel sur l'emploi dans le secteur privé (hors agriculture) constituera comme souvent un indicateur clé, la vigueur jusqu'ici non démentie du marché du travail étant un argument pour poursuivre un durcissement monétaire. Après 390.000 créations en mai, le consensus anticipe 250 à 270.000 créations de postes pour juin.

C'est le repli des valeurs du luxe (dont -2,7% pour Hermès alors que Goldman Sachs réitère son conseil de vendre) qui freine la marche du CAC 40, alors qu'une majorité de titres s'inscrit en progression actuellement. Unibail (+3%) emmène le peloton devant Saint-Gobain (+2,7%) ou Stellantis (+2%) dans le sillage d'un relatif regain d'appétit pour les cycliques déjà constaté mercredi et jeudi.

Hors du CAC EDF gagne 5,4% dans l'attente d'éclaircissements sur les conditions du retrait de la cote officiellement annoncé par le gouvernement mercredi. Depuis, le rebond du titre dépasse 21% (en revanche le cours est encore près de 90% inférieur à ses sommets historiques atteints en 2007 avant la crise financière).

Autre grand succès boursier de l'histoire, Getlink prend 2% après un très beau mois de juin en termes de trafic, porté notamment par les festivités du Jubilé de platine de la reine Elizabeth II.

Le titre Réalités progresse légèrement (+0,3%) alors que le développeur immobilier de Loire-Atlantique a procédé à une augmentation de capital de 35 millions d'euros, principalement souscrite par la famille Soufflet, à un prix très supérieur au cours de Bourse.

Les marchés des matières premières (hors agricole comme le blé en hausse de près de 1%) demeurent en léger repli notamment le pétrole avec un baril de Brent qui se traite à 104,40 dollars (-0,24%) et 102,19 dollars pour le WTI (-0,5%). Pour Goldman Sachs, l'objectif d'un baril à 140 dollars reste toutefois en place en raison de l'insuffisance structurelle côté offre. Les contrats à terme sur le gaz naturel perdent plus de 2%, ainsi que ceux sur le cuivre.

Après être descendu jusqu'à 1,0075 dollar, l'euro peine à freiner sa chute à 1,0119 dollar actuellement, soit plus de 3% de recul en l'espace d'une semaine. Les opérateurs continuent à privilégier le billet vert (ou le franc suisse) dans un contexte d'aversion au risque après l'assassinat de l'ancien Premier Ministre japonais.

Si le prix de l’énergie continue d’augmenter, pesant encore plus sur la croissance et les comptes extérieurs de la zone euros ou si la BCE déçoit en ce qui concerne son outil anti-fragmentation et que les tensions sur les dettes souveraines s’aggravent de nouveau l’euro-dollar pourrait passer sous la parité dans les prochaines semaines, reconnaît Xavier Chapard de La Banque Postale Asset Management. "Toutefois, ce n’est pas notre scénario central qui reste une stabilisation de l’euro-dollar légèrement au-dessus de ses niveaux actuels. En effet, l’euro-dollar est déjà massivement sous-valorisé à son niveau actuel", indique-t-il, tandis qu'avec la remontée des taux de la BCE attendue la période de taux négatif pourrait prendre fin à la rentrée.

Guillaume Bayre - ©2025 BFM Bourse
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