(BFM Bourse) - Après avoir bouclé la veille son septième mois consécutif de progression, le CAC 40 s'est adjugé 1,18% mercredi en cette première séance de septembre.
Si la Bourse de Paris a corrigé de plus de 3% lors de la deuxième quinzaine d'août (limitant à 1% environ le gain sur la totalité du mois écoulé), la première séance de septembre a donné lieu à une nette reprise du CAC 40. Les investisseurs parient ainsi sur une poursuite de la progression des bénéfices des entreprises, qui justifierait les multiples de valorisation (pourtant jugés déjà très généreux par certains observateurs). L'indice phare a repris 1,18% à 6.758,69 points, dans un volume de pré-rentrée à 3,5 milliards d'euros.
"Les marchés sont sur la voie de nouveaux gains", constate Ipek Ozkardeskaya mais "personne ne peut dire si la tendance actuelle est saine, quand elle finira ni comment elle finira". Selon cette analyste chez Swissquote, une correction de 10 à 20% par rapport aux niveaux actuels n'est pas exclue. L'Autorité européenne des marchés financiers (ESMA) a également mis en garde contre les niveaux de valorisation actuels, supérieurs à ceux d'avant crise.
Des avertissements qui n'ont pas d'écho à ce stade, les marchés pariant notamment que le retrait des mesures de soutien des banques centrales n'est pas pour demain, ni après-demain, notamment au vu du rapport ADP de l'emploi dans le secteur privé (aux États-Unis), qui a révélé des créations d'emploi sensiblement moindres qu'espéré. Comme le patron de la Fed a réaffirmé que la normalisation de la politique monétaire n'interviendrait qu'une fois l'économie américaine complètement remise de la crise liée au Covid-19, un marché de l'emploi insuffisamment dynamique devrait l'inciter à maintenir le robinet largement ouvert.
Côté indicateurs, le taux de chômage en zone euro a baissé à 7,6% en juillet (contre 7,8% en juin) selon des données publiées par Eurostat mercredi dans les 19 pays ayant adopté la monnaie unique. De son côté, l'activité manufacturière en Chine s'est contractée en août pour tomber à 49,2 points, son plus bas niveau depuis 16 mois, plombée par un rebond épidémique qui a pesé sur les chaînes d'approvisionnement, selon l'indice PMI d'activité des directeurs d'achat d'IHS Markit.
Pernod Ricard avance après ses résultats annuels
Aux valeurs à Paris, c'est pour une fois Atos qui a signé la meilleure performance au sein du CAC 40 (+4,05%). Le titre bénéficie depuis quelques séances d'un regain de forme (déjà +2,6% lundi, +2,3% mardi). Le titre Pernod Ricard a gagné 3,7% dans le sillage de robustes résultats annuels dévoilés par le groupe de spiritueux au titre de son exercice 2020-2021 décalé, avec notamment une génération de flux de trésorerie disponible à un sommet historique.Attaqué dernièrement en raison des craintes de durcissement de la position du gouvernement chinois vis-à-vis de cette industrie, le luxe a également rebondi avec des progressions de 3,2% pour LVMH, 2,1% pour Kering et 2,05% pour Hermès, qui portent l'indice vedette.
De l'autre côté, Carrefour a lâché 5,6% tandis que la holding de Bernard Arnault, groupe Agache, se désengage du capital, via un placement privé.
Sur le reste de la cote, Medincell a gagné 3,3% après avoir annoncé que la FDA avait accepté d'examiner la demande de mise sur le marché d'un traitement destiné aux patients atteints de schizophrénie. Plusieurs biotechs restent par ailleurs bien orientées, sur leur lancée des dernières séances (+10,2% pour OSE Immuno et +7,6% pour Lysogène notamment).