(BFM Bourse) - Après avoir marqué une pause la semaine dernière (-1%), la Bourse de Paris repart de l'avant lundi à la mi-journée.
Ayant limité son recul à 1% la semaine dernière, après deux semaines de vif rebond, le marché parisien repart lestement de l'avant lundi. Vers 12h05, l'indice phare s'adjuge 1,44% à 6.647,95 points, dans un volume toutefois limité à 750 millions d'euros.
Confrontés à de fortes incertitudes géopolitiques et économiques, avec l'escalade de la guerre en Ukraine qui provoque une crise humanitaire de grande ampleur, des sanctions qui alimentent la volatilité de cours des matières premières, mais aussi le resserrement des conditions monétaires et une flambée inédite du Covid en Chine, les investisseurs ont néanmoins décidé de de replacer sur les actions. C'est en partie dû à l'effet TINA [il n'y a pas d'autre choix, there is no alternative], explique l'équipe stratégie d'UBS face à la hausse des rendements obligataires, qui implique une baisse du cours des obligations.
Peu chargée pour le moment, l'actualité macro-économique va s'intensifier au fil de la semaine pour trouver son point d'orgue vendredi avec le rapport mensuel sur l'emploi aux Etats-Unis.
Le pétrole en repli
Le maintien d'une politique de confinements à grande échelle en Chine amène les opérateurs à parier sur une baisse de la demande de brut, tandis que la perspective d'un accord sur le nucléaire iranien pourrait permettre à cet important producteur de remettre sa production sur le marché mondial du pétrole. Le baril de WTI s'échange en baisse de 3,73% à 109,65 dollars, selon le cours des contrats à terme sur le Nymex, tandis que son équivalent européen le Brent perd 3,44% à 113,33 dollars (sur l'ICE).
À 1,0990 dollar en fin de matinée, l'euro évolue peu de son côté (+0,07%).
Très peu de mouvements à signaler s'agissant des entreprises tricolores cotées. GTT (+5%) se distingue à nouveau alors qu'est évoqué le projet d'un terminal flottant de gaz liquéfié (FSRU) au large du Havre. La technologie du groupe est au cœur de ce type d'installation.
Orpea signe un redressement intraday spectaculaire: après avoir perdu jusqu'à 8% en début de séance après que la ministre chargée de l'Autonomie a annoncé transmettre à la justice le rapport d'enquête de l'IGAS/IGF sur la gestion du groupe et demander à l'entreprise de rembourser des financements publics, le titre gagne 2,65% désormais. Axa avance aussi de 2,4% après avoir annoncé stopper tout nouvel investissement en Russie.
Pharmagest Interactive, qui annonce une nouvelle bonification du dividende versé au titre de 2021 (confortant ainsi son statut d'aristocrate du dividende), perd au contraire 2,5%, tout comme le groupe CS malgré une réduction de sa perte nette.