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Après la crise, quels groupes français font encore partie du cercle fermé des aristocrates du dividende?

dimanche 9 janvier 2022 à 12h00
Sanofi fait partie des derniers artistocrates français du dividende

(BFM Bourse) - Les "aristocrates du dividende" de la cote tricolore, terme désignant les entreprises ayant réussi à faire progresser leur dividende chaque année depuis au moins dix ans, n'étaient déjà pas très nombreux avant la pandémie mondiale de coronavirus, ils ne sont désormais plus que 3.

Crise sanitaire oblige, les "aristocrates du dividende" français sont désormais une espèce en voie de disparition. Plusieurs grands noms de la cote -L'Oréal et Hermès (dividendes stables en 2020 par rapport à 2019 après respectivement 27 et 19 années de hausses ininterrompues), LVMH (baisse en 2020 après 14 hausses consécutives) ou encore TotalEnergies et Dassault Systèmes (baisses en 2021 après 20 hausses consécutives)- ont de fait quitté ce club très select ces deux dernières années. Danone a également été contraint de rogner son dividende l'année dernière pour la première fois depuis 1990 - le géant de l'agroalimentaire n'était néanmoins pas stricto sensu un aristocrate car il avait entre autres maintenu son dividende stable entre 2013 et 2014.

Si la distinction est avant tout honorifique, faire partie du "club des aristocrates" envoie tout de même un signal clair aux investisseurs quant à la capacité d'une entreprise à délivrer une croissance rentable sur le long terme. En ce sens, ces valeurs sont souvent prisées par les investisseurs, encore plus par ceux dont l'horizon de placement est lointain.

Parmi les plus petites valeurs, Ipsos (baisse en 2020 après 20 années de hausse) et SEB (baisse en 2020 après 14 progressions consécutives) ont également été exclu de ce groupe prestigieux, qui n'est plus composé que de 3 sociétés: le géant pharmaceutique Sanofi et les moins connus Pharmagest, qui développe des solutions informatiques pour l’industrie pharmaceutique, et Rubis, spécialisé dans les infrastructures de stockage et de distribution d'énergie.

Encore 65 "artistocrates" à New York

La palme revient au dernier cité, parvenu à faire croître son dividende pour la 26e année consécutive, portant celui-ci à 1,80 euro par action en 2021 contre 0,21 euro par action en 1995, pour le plus grand bonheur de ses actionnaires de longue date. Sanofi augmente pour sa part le sien chaque année depuis 2001 (de 0,32 euro en 2000 à 3,20 euros par action en 2021), tandis que celui de Pharmagest a bondi de 16 centimes d'euro par action en 2003 à 95 centimes l'an dernier.

Resserré à Paris, ce club reste relativement large à New York, puisqu'il hébergeait encore pas moins de 65 sociétés du S&P à fin juin 2021 selon des données compilées par Sure Dividend - quand bien même il faut avoir augmenté son dividende au cours des 25 dernières années pour faire partie des aristocrates de Wall Street, quand 10 années suffisent sur le marché tricolore.

Parmi ces 65 valeurs, le record de longévité est codétenu par Dover Corp (systèmes techniques fluides et équipements de réfrigération) et Genuine Parts (pièces automobiles). En terme de rendement du dividende, c'est l'opérateur télécoms AT&T qui domine le classement avec une hausse moyenne de 6,9% sur les 32 dernières années. Le conglomérat 3M affiche également un "track-record" particulièrement impressionnant avec une croissance moyenne de 3,0% de son dividende au cours des 62 dernières années.

Quentin Soubranne - ©2025 BFM Bourse
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