(BFM Bourse) - L'indice phare de la Bourse de Paris s'est contenté de défendre le terrain acquis dernièrement mercredi, au terme d'une séance pauvre en actualités parmi les sociétés déjà cotées. En revanche, les candidats à une introduction se sont bousculés au portillon, avec six nouveaux dossiers annoncés ou lancés depuis le début de la semaine !
Parvenu lundi à un nouveau sommet cette année (pour la première fois depuis l'an 2000 à plus de 6.400 points en clôture), l'indice phare tricolore vivote depuis, ne s'écartant guère d'une fourchette de fluctuations d'une vingtaine de points. En léger repli mardi, le CAC 40 a fini presque inchangé ce mercredi (+0,2% à 6.391,60 points), dans un volume très peu étoffé de 2,65 milliards d'euros échangés.
Les investisseurs apparaissent plus confortables avec les perspectives d'inflation, tout en intégrant peu à peu l'idée qu'approche la phase où les banques centrales vont commencer à évaluer dans quelles proportions il leur est possible de réduire leurs achats d'actifs.
"Il semble que le marché des actions soit plutôt en mode d'attente. Les bulls font de leur mieux pour maintenir l'élan, toutefois ils éprouvent davantage de difficultés à pousser les cours de nouveau en direction de leurs records", observe l'analyste d'AvaTrade, Naeem Aslam, dans sa note quotidienne.
Short squeeze sur Solutions 30
Le feuilleton Solutions 30 a continué à animer les débats sur le marché parisien, l'action rebondissant cette fois de près de 26,6% à la faveur du débouclage des positions des "short sellers", qui rachètent des titres pour déboucler leurs positions gagnantes, et à la suite de la contre-attaque médiatique du PDG Gianbeppi Fortis, invité de Good Morning Business ce matin sur BFM Business. Le patron et principale actionnaire (avec 16,2% du capital) demande encore "quelques mois" pour trouver une solution au refus d'EY d'émettre une opinion sur ses comptes. Il réfute toujours catégoriquement l'ensemble des accusations dont le groupe fait l'objet.
Passée l'attribution des actions gratuites (une pour dix souscrite à l'IPO) promises aux actionnaires ayant conservé leurs actions depuis 18 mois, le cours de la FDJ a profité d'un gain de 1,16%. Sur le CAC 40, Vivendi n'a signé qu'une progression insignifiante (+0,1%) alors que Bluebell Capital -ce fonds qui avait milité pour une évolution de la gouvernance de Danone- demande au conglomérat de médias de revoir son projet de cession d'une part supplémentaire d'Universal Music Group, considérant que cette option n'est pas la plus intéressante pour les actionnaires.
Du côté de Danone justement, le titre a reculé de 1,8%. Le groupe a pourtant obtenu des créanciers obligataires un taux enviable pour emprunter 1 milliard d'euros: très exactement 0%. Autrement dit, le géant français des produits laitiers frais n'aura qu'à rembourser le principal d'ici 4 ans et demi, sans avoir déboursé aucuns intérêts dans l'intervalle.
Une opération sur le capital de GTT a freiné le titre : son principal actionnaire Engie, conformément au projet de cession d'actifs périphériques dévoilé dès juillet 2020, se désengage progressivement avec la vente de 10% du capital dans l'immédiat et potentiellement 10% supplémentaires via des obligations convertibles, susceptibles d'être exercées si l'action reprend 20% dans les trois années à venir. L'action du groupe d'ingénierie a cédé 5% (Engie n'a pas vraiment profité, cédant 0,6%).
Peu de mouvements à signaler sur les cours du pétrole (68,63 dollars le baril de Brent, en progression de 0,2%, 66,19 dollars pour le WTI). Au chapitre des devises, l'euro redonnait 0,34% à 1,2210 dollar en fin de journée, avec une décélération des rendements obligataires plus marquée en Europe qu'aux États-Unis (incitant donc à placer les liquidités plutôt en dollars).
Même le bitcoin affichait une variation très sage, à l'échelle de cet actif très volatil, soit une hausse de 2,9% par rapport à la veille, à moins de 39.000 dollars.