(BFM Bourse) - Pratiquement inchangé mardi, l'indice phare tricolore grappille quelques points à la mi-séance, dans des volumes qui se contractent à nouveau.
Où sont passés les boursicoteurs ? À mesure que la rentrée se rapproche, les volumes d'échanges tendent à se réduire depuis le début de la semaine, de façon inhabituelle. Vers 12h15 mercredi, moins de 450 millions d'euros ont changé de mains depuis l'ouverture, à comparer à un niveau déjà faible de 800 millions environ la veille au même moment. Après une séance de surplace mardi (+0,01%), le gain du CAC 40 à ce stade n'atteint pas même une dizaine de points, soit +0,17% à 5.016,65 points.
Il faut dire que l'actualité manque cruellement de consistance, que ce soit au plan macro- ou micro-économique. Par ailleurs, les contrats à terme sur indices américains signalent pour le moment des prises de bénéfices à l'ouverture de Wall Street, alors que New York a clôturé à de nouveaux sommets mardi soir.
En Europe, le Dax se montre un peu plus dynamique (+0,48%) à ce stade, dans le sillage d'une nouvelle amélioration de l'indice Ifo de confiance des chefs d'entreprise et du renouvellement d'un programme d'allocations à l'emploi jusqu'à fin 2021. "Les niveaux atteints par les indicateurs avancés (IFO & PMI) restent cohérents avec un rebond significatif de la croissance du PIB allemand pour le troisième trimestre", observent les stratégistes de La Banque Postale Asset Management.
Des clarifications de la Fed attendues
La grande affaire de la semaine aux yeux des opérateurs sera sans doute la réunion annuelle des banquiers centraux dite de Jackson Hole (en réalité, en téléconférence cette année pour cause de coronavirus), qui se tient jeudi et vendredi. "Cette année Jerome Powell est ainsi attendu comme le lait sur le feu au milieu d’une récession économique quasi historique", souligne John Plassard, chez Mirabaud Securities. Après un discours jugé ambigu de la Réserve fédérale américaine lors de la dernière réunion de son comité de politique monétaire, et face au récent manque de communication de la Banque centrale européenne, les investisseurs sont en attende de clarifications, en particulier vis-à-vis de la révision du cadre de politique monétaire américaine face à une érosion de l'inflation, et des taux, "qui ont érodé la capacité de la banque centrale à lutter contre les récessions".
Du côté des valeurs, c'est Atos qui se distingue (+2,8%) pour la quatrième séance consécutive au sein du CAC 40, tandis qu'Orange ferme la marche (-1,8%) de l'indice. Mais l'actualité fait largement disette. À signaler tout de même un nouveau gain de 6% pour Voltalia, après l'annonce d'un contrat autour d'un projet d'aérogénérateurs conclu avec le japonais TODA, dans un contexte généralement très porteur ces dernières semaines pour le secteur des énergies renouvelables en Bourse. De son côté Iliad pend 1,5% après un accord avec Mediapro en vue de diffuser la chaîne Téléfoot.
Le baril de Brent se contente d'un gain marginal de 0,06% à 46,32 dollars, tandis que le WTI se traite inchangé à 43,35 dollars.
Comme la plupart des grandes devises, franc suisse excepté, l'euro subit leregain de vigueur du billet vert, perdant 0,14% à 1,1819 dollar.