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CAC 40

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Cac 40 : Crise des subprimes, Covid... Quelles sont les hausses et les baisses les plus importantes du CAC 40 depuis sa création?

vendredi 11 avril 2025 à 06h00
Le marché est très volatil avec les annonces de Donald Trump

(BFM Bourse) - Depuis l'offensive douanière de Donald Trump mercredi 2 avril, les marchés actions connaîssent des variations vertigineuses. Rien d'étonnant, car l'histoire nous montre que le baromètre du marché parisien enregistre ses meilleures performances dans le sillage de ses pires baisses.

Les marchés ont une sainte horreur de l'incertitude. Et ces deux dernières semaines n'ont pas fait exception. Les compteurs du CAC 40 se sont affolés ces dernières séances, réagissant au quart de tour aux différentes annonces douanières de Donald Trump. Depuis le début du mois d'avril, l'indice vedette parisien a enchaîné les séances de fortes baisses dont une en début de semaine (-4,78%), ce qui n'était pas arrivé depuis mars 2022. Il avait ouvert en baisse de quasiment 8%, ce jour là.

Depuis l'annonce de ces surtaxes douanières appliquées à l'ensemble des partenaires commerciaux, les marchés et les investisseurs en Bourse sont à fleur de peau. À tel point que, jeudi 10 avril, l'indice vedette de la Bourse de Paris, le CAC 40 a ouvert en forte hausse de 6,35% dans le sillage d'un rebond spectaculaire de Wall Street, la veille.

Là aussi, l'élément déclencheur est Donald Trump qui a décidé de mettre en pause pendant trois mois ses surtaxes douanières pour de nombreux pays, à l'exception de la Chine. Si les mouvements du CAC 40 ont été importants et depuis l'éclatement de la guerre en Ukraine, voire la crise Covid pour les indices américains, ils sont loin d'être les plus impressionnants. Retour sur les plus fortes hausses et le replis historiques de l'indice vedette parisien depuis 1988.

Les plus fortes hausses

> > Le lundi 13 octobre 2008 (+11,18%)

Après avoir perdu 22% en une semaine et subi deux krachs boursiers, le CAC 40 accueille très favorablement le plan de sauvetage du système bancaire annoncé par Nicolas Sarkozy. Ce plan consistait en la mise en place de garanties pour les créances bancaires à hauteur de 320 milliards d'euros assortis d'une recapitalisation des banques pour un montant de 40 milliards d'euros supplémentaires.

> Le lundi 24 novembre 2008 (+10,09%)

À six semaines d'intervalle, le CAC a enregistré les deux meilleures performances de son histoire. Celle du lundi 24 novembre (+10,09%) intervient également à la suite de trois séances de forte baisse (-4,1% le mercredi, -3,5% le jeudi puis -3,3% vendredi). Après avoir ouvert en forte hausse, le CAC 40 n'a cessé de gagner du terrain avant de s'envoler littéralement en début d'après-midi dans le sillage de Wall Street, rassuré sur l'avenir du géant bancaire Citigroup qui bénéficiera d'un plan massif de soutien des autorités américaines, annoncé la veille.

> Le lundi 10 mai 2010 (+9,66%)

Alors que l'Europe se remet doucement de la crise financière de 2008, les craintes sur la dette de la Grèce viennent de nouveau troubler les marchés début 2010 et marquent le retour d'une forte volatilité. Le risque de contagion sur le Vieux Continent fait alors chuter le marché français, qui lâche plus de 10% sur la semaine précédant la séance du lundi 10 mai, avec notamment une chute de 4,6% le vendredi. Durant le week-end, les gouvernements européens se réunissent et décident d'un plan de secours des États européens en difficulté avec la possibilité de débloquer plus de 750 milliards d'euros. Des annonces spectaculaires qui permettent aux investisseurs de reprendre confiance, et au CAC de s'offrir la troisième plus forte hausse de son histoire (+9,66%)

>Le vendredi 19 septembre 2008 (+9,27%)

Là encore, la performance historique enregistrée lors de ce vendredi 19 septembre (+9,22%) fait suite à quatre séances au cours desquelles l'indice phare avait lâché plus de 9%, entre lundi et jeudi. L'interdiction lancée vendredi matin par les autorités anglaise et américaines de vendre à découvert -toutes les positions "short" avaient été rachetées- a contribué à ce spectaculaire rebond, qui correspondait à l'époque à la meilleure progression de l'histoire du CAC 40. Autre raison de cette progression: l'annonce, par le gouvernement américain le jeudi soir, d'un vaste plan destiné à restaurer la stabilité du système financier et, au-delà, la confiance des investisseurs, avec un rachat de tous les crédits à risque par l'État américain pour un montant proche de 1.000 milliards de dollars.

>Le mercredi 29 octobre 2008 (+9,22%)

La Bourse de Paris est euphorique au lendemain d'un rebond spectaculaire de Wall Street (+10,9% pour le Dow Jones) et à quelques heures d'une probable baisse des taux de 50 points de base par la Fed (qui a bien eu lieu). L'indice parisien décolle de 9,22% dans un volume d'échanges exceptionnel, après avoir amorcé sa reprise la veille (+1,5%). À noter que dans ce top 5 des plus fortes hausses de l'histoire du CAC 40, cette séance du 29 octobre 2008 est la seule à ne pas avoir été précédé par une lourde chute.

Les plus fortes baisses

> Le lundi 12 mars 2020 (-12,28%)

La dernière chute d'envergure de l'indice parisien remonte au lundi 12 mars 2020. Le baromètre de la Bourse de Paris s'était littéralement effondré, abandonnant 12,28% en clôture, plombé par la propagation du coronavirus. Le marché avait notamment mal réagi à l'annonce par la Banque centrale européenne (BCE) de nouvelles mesures pour lutter contre les retombées économiques de la pandémie de Covid-19, celles-ci n'ayant pas répondu aux attentes des investisseurs.

> Le lundi 6 octobre 2008 (-9,04%)

Dans le sillage de la faillite de Lehman Brothers le 15 septembre 2008, les signes de la contagion de la crise financière aux banques européennes se multiplient. Le CAC 40 clôture en baisse de 9,04%, après avoir lâché jusqu'à 9,8% "intraday", du jamais-vu depuis sa création. La panique intervient alors que les États européens garantissent un à un les dépôts sur leur territoire.

> Le lundi 9 mars 2020 ( -8,39%)

Incotable à l'ouverture, en raison du trop grand nombre de valeurs réservées à la baisse, le baromètre du marché parisien a fini par ouvrir en reflux de 6,27% au bout de plus d'un quart d'heure. Les marchés ont connu une nouvelle déroute, minés par les craintes quant aux répercussions économiques de la crise sanitaire auxquelles s'ajoutaient celles d'un krach pétrolier provoqué par la décision de l'Arabie Saoudite d'inonder le marché de brut à prix cassé.

>Le vendredi 24 juin 2016 (-8,04%)

La Bourse de Paris a vécu un véritable "vendredi noir", connaissant sa pire séance depuis octobre 2008. Après avoir ouvert légèrement en retard et en baisse de près de 5%, le CAC 40 s'est rapidement enfoncé jusqu'à perdre plus de 10% "intraday", avant un léger sursaut en fin d'après-midi. C'est la victoire du "Brexit" à l’issue du référendum au Royaume-Uni qui provoque un tsunami sur l'ensemble des places boursières mondiales.

Pour en revenir au CAC 40, sa chute s'expliquait aussi par le précédent rebond du marché en début de semaine (+6,5% entre lundi et jeudi) lié à des sondages favorables à un "Bremain", c'est-à-dire donc un maintien du Royaume-Uni dans l'Union européenne. La déception des investisseurs était donc à la hauteur des attentes et de l'optimisme qui régnaient sur les marchés financiers depuis quelques jours.

>Le vendredi 10 octobre 2008 (-7,73%)

Malgré le vote du plan Paulson aux États-Unis pour enrayer la crise des subprimes, suivi d'une baisse coordonnée des taux de sept banques centrales, les investisseurs se détournent massivement des marchés actions tout au long de la semaine. Les opérateurs de marchés sont affolés par le blocage du marché interbancaire, qui manque toujours désespérément de liquidités. Alors que des ventes massives de titres, imputées aux fonds spéculatifs, aggravent la débâcle boursière, le CAC 40 clôture sur une chute de 7,73% qui porte son effondrement à 22,16% sur la semaine (plus mauvaise performance hebdomadaire de son histoire).

> Le mardi 11 septembre 2001 (-7,39%)

Peut-être la date la plus célèbre du XXIe siècle. Le jour où l'un des symboles du capitalisme américain (le World Trade Center) a été attaqué par Al-Qaïda, provoquant logiquement une grosse panique des marchés. Alors que le CAC évoluait en hausse (+2,2% vers 13h30), le baromètre parisien -qui s'est refusé à interrompre les échanges contrairement à plusieurs places européennes, latino-américaines et, naturellement, l'ensemble des marchés des États-Unis- s'est violemment retourné pour terminer la séance sur une chute de 7,39%, au plus bas depuis mars 1999. Les assureurs (-15% pour Scor, -13% pour Axa, -22% pour Coface) et le secteur aérien (-16% pour Air France, -12% pour EADS) figuraient parmi les plus gros perdants du jour.

>Le lundi 19 août 1991 (-7,29%)

Lors du "putsch de Moscou", Mikhaïl Gorbatchev est évincé par des tenants de la "ligne dure" au sein du Parti communiste. La baisse spectaculaire du CAC 40 (-7,29%) est toutefois de courte durée puisque le niveau précédant cette chute a ensuite été retrouvé en quatre séances. Les Bourses d'Asie et du Pacifique ont été les premières à réagir à l'annonce du renversement du président soviétique. La réaction a été d'autant plus forte qu'aucun commentaire n'accompagnait cette nouvelle et qu'elle se prêtait donc à toutes les spéculations possibles. Un afflux d'ordres de vente a alors submergé les intervenants de marché et des rumeurs sur la mort du numéro un soviétique ont accentué la panique.

Sabrina Sadgui - ©2025 BFM Bourse
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