(BFM Bourse) - Avec un gain de 0,25% vendredi, la Bourse de Paris affiche une hausse de 3% en rythme hebdomadaire sur les 6.200 points. Une performance d'autant plus remarquable que l'actualité de cette semaine n'était pas forcément propice à un rebond des indices.
L'actualité de cette semaine était bien chargée. Entre les craintes sur les approvisionnements en gaz russe, l'éclatement d'une crise politique en Italie et le premier tour de vis de la BCE sur ses taux depuis 2011 et des résultats décevants des grands pontes de la tech américaine, les opérateurs ne savaient plus où se donner de la tête. Pourtant, le CAC 40 termine cette semaine éprouvante en hausse de 0,25% à 6 216,82 points dans un volume d'échanges estival de 2,9 milliards d'euros.
Avec une hausse de 3% en rythme hebdomadaire, la Bourse de Paris réalise ainsi sa meilleure performance depuis la fin juin (+3,26%). Un gain qui lui permet également de réduire à 13,2% son repli depuis le début de l'année.
A Wall Street, les indices américains évoluent en ordre dispersé, le Dow Jones progressait de 0,2%, le S&P cédait 0,5% après un pic à 4.000 points en début de séance, là où le Nasdaq pliait de 0,8%, plombé par le repli de Snap (-35%) après la publication, jeudi après Bourse, d'un chiffre d'affaires inférieur aux attentes et d'une perte quasiment triplée sur un an. Les autres réseaux sociaux cotés à New York ne sont pas en reste, Meta ou Pinterest s'inscrivaient en net repli à la clôture des marchés européens. Twitter échappait à la baisse, malgré des résultats inférieurs aux attentes, les marchés ayant salué la progression du nombre d'utilisateurs monétisables.
La Réserve fédérale américaine rendra à son tour son verdict sur sa politique monétaire la semaine prochaine. Les opérateurs ont l'intime conviction que la banque centrale américaine se dirige vers une hausse de son taux directeur de 0,75 point de pourcentage et non de 1%, après un premier tour de vis de cette ampleur en juin dernier. Elle emboîtera le pas à la BCE qui a décidé pour la première fois depuis 2011, d'augmenter ses taux d'intérêt de 0,5% au lieu de 0,25% pour contrer une inflation record qui a atteint 8,6% au mois de juin en rythme annuel dans la zone euro.
GL Events au rendez-vous, sortie de route pour Navya
Du côté des entreprises, les publications périodiques ont continué d'alimenter la gazette boursière notamment du coté des petites et moyennes capitalisations. GL Events termine en hausse de 10,4% après une accélération de son activité au premier semestre. Le groupe spécialisé dans l’événementiel anticipe un deuxième semestre encore plus dynamique et espère ainsi réaliser une croissance de son chiffre d'affaires annuel 2022 supérieure à 45 millions d'euros.
ID Logisitics a gagné de son côté 4,65% après avoir fait état d'une forte croissance de 40,3% de son chiffre d'affaires au deuxième trimestre pour atteindre 641,6 millions d'euros.
Ubisoft a baissé de 1,3% après avoir annoncé un chiffre d'affaires en baisse de 9,8% au premier trimestre de son exercice 2022-2023, ainsi qu'un report à "2023-24" du jeu "Avatar : Frontier of Pandora", tiré du film de James Cameron.
En revanche, Somfy a plongé de près de 13% à la clôture. Le groupe a vu sa croissance ralentir sur le premier semestre, notamment en raison d’une conjoncture économique et géopolitique dégradée sur le deuxième trimestre. Sur la base de ses premières estimations, la marge opérationnelle courante du groupe savoyard devrait ainsi ressortir en recul par rapport à celle, "exceptionnellement élevée", du premier semestre 2021.
Navya a sombré de 29,2% après un lourd repli de 36% encaissé la veille, suite à l'annonce d'un accord de financement d'un montant nominal total de 36 millions d'euros avec Negma, société d'investissement basée à Dubaï aux Emirats Arabes Unis.
De leur côté, les prix du pétrole repartaient à la hausse malgré des indicateurs économiques décevants et des craintes sur une baisse de la demande chinoise. Le Brent de la mer du Nord gagnait actuellement 0,96% à 104,89 dollars et le WTI reprenait 0,92% à 97,42 dollars.