(BFM Bourse) - Malgré le contexte politique en France, l'indice parisien a poursuivi son ascension au-dessus du seuil des 7.700 points, ce mardi 9 septembre. La faiblesse du marché de l'emploi aux États-Unis se confirme après une forte révision en baisse des créations annuelles de postes entre avril 2024 et mars 2025.
La Bourse de Paris a encore gagné quelques fractions au lendemain de la chute du gouvernement Bayrou. Le CAC 40 clôture en légère hausse de 0,19% à 7.749 points, et consigne ainsi sa deuxième séance de progression d'affilée après s'être adjugé 0,78% lundi.
"Du côté des indices, le CAC 40 est relativement peu sensible à cette situation, la perte du vote de confiance étant déjà anticipée depuis plusieurs jours (ce qui avait d’ailleurs ramené l’indice sous les 7700 points alors qu’il naviguait proche des 8000 points avant l’annonce, fin août, de la tenue d’un vote de confiance à la rentrée). Il n’y a pas eu de mouvement particulier sur les Futures CAC40 hier soir au moment de l’annonce du résultat du vote", indiquait ce mardi matin Alexandre Baradez, responsable de l’analyse marchés chez IG France.
Dans ce contexte, les investisseurs ont gardé un œil attentif à l'évolution des taux souverains français. Sur le marché obligataire, le rendement de l'emprunt français à dix ans a dépassé ce matin celui de de son équivalent italien, avant de repasser en-dessous.
Aux Etats-Unis, la question de la solidité du marché de l'emploi domine les débats. Et la dernière statistique en la matière montre encore une fois un ralentissement du marché du travail de l'autre côté de l'Atlantique.
Les entreprises américaines ont en effet créé 911.000 emplois de moins entre avril 2024 et mars 2025, selon les données préliminaires du Bureau des statistiques du travail. C'est deux fois moins que ce qui avait été rapporté initialement. La teneur de ces chiffres relatifs à l'emploi renforcent encore plus les anticipations de baisse de taux aux États-Unis.
"Ces révisions très négatives de l’emploi, après les déceptions récentes, rendent possible une baisse de taux de la Fed de 50 points de base. Même si la Fed venait à ne baisser que de 25 points de base, le fait que les conditions du marché du travail soient nettement moins bonnes que ce l’on pouvait penser il y a quelques semaines la poussera à une série de baisses de taux sur les mois à venir", détaille Bastien Drut, responsable de la stratégie et des études économiques chez CPRAM, qui rappelle qu'il s'agit de la révision annuelle la plus négative depuis qu’elle est publiée sous ce format.
"Ainsi, même si l'inflation américaine surprend à la hausse jeudi, la Réserve fédérale américaine devrait très probablement baisser ses taux d'intérêt la semaine prochaine, puis procéder à des baisses de 25 points de base en octobre et en décembre", ajoute de son côté James Knightley chef économiste chez ING.
Publicis à l'affiche
Du côté des valeurs, Publicis a gagné plus de 2% soutenu par un relèvement d'opinion de la part d'Oddo BHF qui a relevé son opinion de neutre à surperformance et son objectif de cours à 110 euros sur le titre.
Kering a rendu 2,4% alors que les actionnaires du groupe de luxe ont largement validé l'arrivée de Luca de Meo, qui a récemment quitté Renault (+3,55%) pour redresser la maison-mère de Gucci. Le nouveau patron de Kering a aussi déclaré qu'il présentera une feuille de route stratégique au printemps 2026.
Interparfums a résisté (+0,5%) malgré un nouvel abaissement de sa cible de revenus pour l'exercice 2025.
Sur les autres marchés, l'euro bondit de 0,7% face au billet vert à 1,1723 dollar. Le pétrole progresse, après des frappes israéliennes visant la capitale qatarie Doha. Le contrat de novembre sur le Brent de mer du Nord gagne 1% à 66,67 dollars le baril tandis que celui d'octobre sur le WTI coté à New York grimpe de 1,1% à 62,95 dollars le baril.