(BFM Bourse) - La Bourse de Paris termine en baisse après des chiffres de l'inflation américaine qui ont été moins bons qu'attendu. Le CAC 40 clôture en repli de 0,24% à 7.541,59 points.
La Bourse de Paris marque le pas ce jeudi soir après des statistiques américaines moins bonnes que prévu. Le CAC 40 termine en repli de 0,24% à 7.541,59 points au lendemain d'une hausse de 0,5%.
Les investisseurs ont eu le loisir d'analyser les chiffres de l'inflation aux Etats-Unis pour le mois de septembre, statistique évidemment très suivie alors que la Réserve fédérale américaine (Fed) a enclenché le mois dernier son cycle d'assouplissement des taux directeurs.
L'inflation a certes ralenti au mois de septembre, à 2,4% contre 2,5% au mois d'août en rythme annuel, mais pas autant qu'attendu par le consensus qui espérait une hausse de 2,3% des prix de la consommation sur un an.
En rythme mensuel, la déception est aussi palpable, avec une hausse de 0,2% là où le marché espérait une hausse des prix de seulement 0,1% entre août et septembre.
"Paradoxalement, ce chiffre d’inflation, au-dessus des attentes, contient des éléments rassurants pour la suite. En particulier, le ralentissement de la composante 'logement', qui est utilisée dans le calcul de l’inflation PCE, rassure sur la trajectoire des mois à venir. Ce rapport sur l’inflation n’est pas en soi un motif d’inquiétude pour la Fed", tempère Bastien Drut, responsable de la stratégie et des études économiques chez CPRAM.
Du côté de l'emploi, les inscriptions hebdomadaires au chômage n'ont pas été au goût des marchés, puisqu'elles ont progressé plus que prévu, 258.000 contre un consensus de 231.000 et après 225.000 la semaine précédente.
Les statistiques publiées ce jour viennent semer le doute sur les intentions de la Réserve fédérale américaine quant à l'ampleur de ses futures baisses de taux.
"Les attentes concernant la prochaine décision de politique monétaire de la Réserve fédérale en novembre ont considérablement évolué. À la suite des dernières données, la probabilité d'une réduction de 25 points de base (0,25 point de pourcentage) est passée à 88 %, contre 80 % précédemment", abonde de son côté Quasar Elizundia de Pepperstone.
Une déception à venir côté Airbus?
Du côté des valeurs, c'est encore le calme plat, avant le coup d'envoi de la saison des publications à Paris, la semaine prochaine. Engie enregistre la plus forte hausse (+1,1%) du CAC 40 quand Teleperformance ferme la marche (-2,8%).
Airbus a grappillé 0,4% après avoir annoncé la livraison de 50 avions au mois de septembre. Les analystes et le marché redoutent toutefois que l'avionneur soit contraint d'abaisser une nouvelle fois sa cible de livraisons pour l'exercice 2024.
Du côté des petites et moyennes capitalisations, Stif a bondi de 5,8% après avoir annoncé des résultats semestriels en forte progression.
Sur les autres marchés, l'euro recule de 0,13% face au dollar à 1,0927 dollar. Le pétrole accélère à la hausse, les marchés redoutant une attaque d’Israël sur les infrastructures pétrolières iraniennes. Le contrat de décembre sur le Brent de mer du Nord prend 2,4% à 77,69 dollars tandis que celui de novembre sur le WTI coté à New York avance de 2,3% à 74,92 dollars le baril.