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CAC 40

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Cac 40 : 2021, une année folle pour la Bourse de Paris qui a battu tous ses records

vendredi 31 décembre 2021 à 10h41
L'année folle du marché parisien

(BFM Bourse) - La Bourse de Paris a connu une progression fulgurante en 2021, faisant tomber des records vieux de plus de 20 ans, et surperformant les autres principaux indices mondiaux, avec une hausse de près de 30% (29,21% au 30 décembre).

2021 gardera une place à part dans les annales boursières de la place parisienne. À la clôture du 30 décembre, soit avant la dernière demi-séance du jour qui ne devrait pas engendrer de variation très prononcée, le CAC 40 affichait une progression de 29,2%, correspondant à l'une de ses meilleures performances annuelles depuis sa création en 1987, derrière 1988 (+57,4%), 1999 (+51,1%) et 1998 (+37,3%) notamment. Il est ainsi en passe d'enregistrer sa plus forte hausse annuelle depuis 1999, après avoir limité la casse en 2020 (-7,1%) malgré le brusque krach du mois de mars.

Paris fait mieux que Francfort (+15,79% pour le Dax 30, devenu le Dax 40 en septembre), Londres (+14,59% pour le FTSE 100), Milan (+23% pour le FTSE MIB), mais aussi que les trois principaux indices américains. Si le S&P 500, indice de référence des gérants américains, a établi 70 nouveaux records historiques en clôture cette année, il n'a dans le même temps progressé "que" de 27,3%.

La recette de cette potion magique? "Des banques centrales toujours accommodantes, la forte reprise économique et le fort rebond de la consommation", résume à l'AFP Christopher Dembik, directeur de la recherche macro-économique de Saxo Bank.

Quel que soit le secteur, les entreprises ont pu goûter à ce doux breuvage: au sommet du CAC 40, on retrouve ainsi la bancaire Société Générale (+77%), le géant du luxe Hermès (+75%), la technologique Capgemini (+70%), ou encore le mastodonte de l'eau et des déchets Veolia (+66%).

Après un relâchement en janvier, l'indice parisien a connu une progression quasi-linéaire jusqu'en juin. Les entreprises cycliques, les plus dépendantes de l'activité économique, tel que les banques, l'automobile, l'industrie, "ont tiré cette première phase. On pensait qu'elles allaient s'essouffler ensuite, mais finalement pas", note Chaguir Mandjee, gérant de portefeuille chez Tailor AM.

Les cours ont ensuite été euphorisés par "des résultats du deuxième trimestre exceptionnels", qui se sont confirmés au troisième trimestre, appuie Charles de Riedmatten, gérant chez Myria. C'est d'ailleurs les publications trimestrielles des fleurons de la cote début novembre qui ont propulsé le CAC 40 au-dessus des 6.944 points, son précédent record absolu datant de septembre 2000, jusqu'à le faire culminer à près de 7.200 points mi-novembre.

Pas d'alternative

Le marché parisien a néanmoins connu plusieurs coups de mou en 2021. À la mi-juillet, puis fin novembre, le Covid-19, et ses variants delta et omicron ont ainsi engendré des baisses notables, dont un -4,75% en une séance le 26 novembre. À la fin de l'été, les doutes sur la vigueur de la reprise chinoise, symbolisés par la quasi-faillite du géant de l'immobilier Evergrande, avaient également fait tanguer les marchés. Mais "ces baisses ont été vues comme des opportunités d'acheter des actions à bas prix", estime Christopher Dembik.

Pendant ce temps, les banques centrales, Fed et BCE en tête, ont continué à soutenir massivement les économies en injectant des dizaines de milliards d'euros chaque mois dans le système financier, contribuant à la reprise exceptionnelle cette année. Entre les montagnes de liquidités déversée par les autorités monétaires sur les marchés, des taux d'intérêts à des planchers historiques et une inflation galopante, les investisseurs n'avaient guère d'autre choix que les actions en 2021. Ce phénomène a un nom: l'effet "Tina", pour "there is no alternative".

"Ne pas être le dernier à vendre"

Mais à trop monter, les investisseurs ne risquent-ils pas de se brûler les ailes? Face à la flambée des prix à la consommation, les banques centrales ont réagi et amorcé une réduction de leurs mesures de soutien. La Fed a même annoncé qu'elle allait procéder à trois hausses de taux en 2022, et autant en 2023. La normalisation de la croissance des pays et des résultats des entreprises devraient par ailleurs inciter les investisseurs à plus de prudence, et peu d'observateurs voient le CAC réitérer une telle performance en 2022. D'autant que l'incertitude sanitaire persiste, au gré des nouveaux variants.

"L'année est nerveuse. Les indices ont bien monté, personne ne veut être le premier à vendre... mais personne ne veut être le dernier non plus" si une période de correction s'enclenche, analyse Alexandre Neuvy, gérant à Amplegest. Il souligne "le besoin de souffler" après les hausses de 2021, et le fait que tout le monde n'ait pas participé à la fête. Sept valeurs du CAC ont terminé en négatif, la pire performance revenant à Worldline (-38%), sanctionnée en fin d'année pour des mauvais choix selon les investisseurs.

Quentin Soubranne - ©2025 BFM Bourse
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