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Quelles sont les actions les plus chères de la Bourse de Paris en 2021?

samedi 4 décembre 2021 à 07h00
Les acteurs du luxe en bonne place dans la hiérarchie boursière

(BFM Bourse) - Certains titres de la Bourse parisienne se négocient à des montants nominaux très élevés, jusqu'à 7.500 euros pour une seule action. Tour d'horizon des actions les plus chères de la place.

Comme chaque année début décembre, BFM Bourse présente le classement des 15 actions les plus chères de la Bourse de Paris. Rappelons que le cours nominal ne dit rien de la valorisation des entreprises considérées (et donc de leur "cherté" intrinsèque), puisqu’il faut multiplier par le nombre d’actions composant le capital de chaque société pour obtenir la capitalisation, qu’on peut ensuite comparer par exemple au bénéfice net pour obtenir le PER, pour ne citer que le plus connu des nombreux ratios utilisés en analyse financière.

N°15. Altareit: 650 euros

Altareit est un pure player de la promotion immobilière en France. Amplement capitalisée, la firme est un acteur de référence sur les grands projets d'aménagement des métropoles françaises. La société est par ailleurs sur le point d'avaler Primonial, leader indépendant de l’épargne immobilière, notamment via les SCPI, et de la gestion d’actifs immobiliers. Mais le titre Altareit est extrêmement peu liquide puisque son principal actionnaire Altarea Cogedim détient... 99,85% du capital, un record.

N°14. Christian Dior: 671 euros

La société a pour origine la création en 1946 par Christian Dior, soutenu par l'industriel Marcel Boussac, d’une maison de haute couture dans un hôtel particulier au 30 avenue Montaigne, à Paris, qui est encore aujourd'hui l'adresse de son siège social. Le groupe Boussac, dont la société Christian Dior faisait partie, fut repris en 1984 par Bernard Arnault associé à un groupe d’investisseurs. En 1988, la société acquis, à travers l’une de ses filiales, une participation de 32% dans le capital de LVMH, participation qui s’accrut au fil des ans. Ainsi, Christian Dior est devenu le premier actionnaire de LVMH, avec 41% du capital et 56% des droits de vote (sachant que le Groupe Familial Arnault détient en plus directement environ 6% du capital et 7% des droits de vote).

N°13. LVMH: 686,60 euros

Encore un très bel exercice boursier pour le géant mondial du luxe, qui entre à cette occasion pour la première fois dans le palmarès depuis que nous établissons ce classement. Il s'agit de la huitième année consécutive de hausse dont bénéficient ses actionnaires, puisque rappelons-le le titre avait grimpé l'an dernier de 23% en dépit de la pandémie. LVMH est bien parti pour faire encore mieux en 2021, avec 34% de gains depuis le début de l'année à ce stade.

N°12. Kering : 693,50 euros

Kering a intégré ce top 15 des valeurs facialement les plus chères en 2020. Le titre a moins brillé que certains de ses concurrents comme Hermès ou LVMH, mais signe quand même une sixième performance annuelle positive d'affilée (+15% environ) et progresse ainsi de trois places.

N°11 Malteries Franco-Belges : 725 euros

L'entreprise a intégré en 1994 la division malterie du groupe des Etablissements J. Soufflet (un géant français de l'agroalimentaire fondé en 1900) en même temps que les malteries de Pithiviers (45), de Prouvy (59), de Brazey-en-Plaine (21) et de Saint Saulve (59). Au cours de l'exercice 2020/2021 se clôturant en juin, Malteries Franco-Belges a vu son chiffre d'affaires rebondir quelque peu, après un exercice marqué par une diminution finalement moins marquée que prévu (-4,9% selon le BarthHass Report, au lieu d'une baisse de 10 à 15% redoutée) de la consommation de bière dans le monde. Essentiellement constitué de la quote-part des sociétés mises en équivalence (Compagnie Internationale de Malteries et ses filiales), le bénéfice s'est élevé à 87,66 millions d'euros. Fait étonnant : Soufflet, qui détient plus de 90% des parts, avait évoqué la possibilité d’un retrait de la cote en lançant en 2019 une OPA sur le solde du capital. La législation l'y autorise... Mais pour l'instant aucun retrait n'est annoncé. En attendant, l'action des Malteries Franco-Belges a encore gagné 12% depuis l'an dernier.

N°10. Forestière Equatoriale : 760 euros

La Forestière Equatoriale est une des sociétés du groupe Bolloré. Comme souvent dans la galaxie Bolloré –laquelle compte actuellement pas moins de neuf entités cotées, Vivendi comprise- l'entreprise prend à la fois la place d'une des poupées russes dans la cascade de holdings (entre Compagnie du Cambodge, Financière du Champ de Mars et Société Bordelaise Africaine), tout en détenant une activité propre, ici sa participation dans la société ivoirienne Sitarail, exploitant le réseau ferroviaire reliant la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso. Siégeant à Abidjan, l'entreprise réalise ainsi la totalité de son chiffre d'affaires en Afrique.

N°9. Robertet (certificat d'investissement) : 903 euros

Créée en 1850 et établie en 1883 à Grasse, Robertet est l'une de ces sociétés familiales relativement discrètes, mais qui connaît un rayonnement international. La firme est en effet le numéro 1 mondial des ingrédients naturels, notamment les produits aromatiques, destinés à la parfumerie. Après l'acquisition d'une participation minoritaire par le suisse Firmenich en 2019, un autre concurrent helvète, le géant Givaudan, s'est invité au capital en 2020. Mais le groupe familial Maubert (le PDG Philippe Maubert représentant la quatrième génération aux commandes de l'entreprise) reste intraitable sur l'indépendance de l'entreprise.

N°8. Unibel : 970 euros

À ne surtout pas confondre avec Unibail, le géant de l'immobilier commercial (aujourd'hui Unibail-Rodamco-Westfield), Unibel est la holding animatrice du groupe coté Fromageries Bel, le propriétaire de la Vache qui rit, Boursin ou Port Salut, récemment diversifié dans les desserts avec le rachat de Mont-Blanc-Materne. Cet ensemble réalise 3,45 milliards d'euros de chiffre d'affaires annuel. Créée dans les années 1920 par la famille Fiévet sous le nom de "La Carbonique" (pour fabriquer du dioxyde de carbone industriel, utilisé notamment dans la réfrigération et... l'adjonction de bulles dans les boissons pétillantes), la société est devenue l'actionnaire majoritaire de Bel en 1987, ayant entre-temps cédé sa branche gaz. Les descendants des fondateurs possèdent 80% du capital d'Unibel, qui détient 67,7% des Fromageries Bel (Lactalis en possédant 24,1% de son côté).

N°7. Robertet (action ordinaire) : 972 euros

Voir N°9

N°6. Compagnie de l'Odet : 1160 euros

Il s'agit de la holding cotée située la plus en haut dans la galaxie Bolloré, et celle sur laquelle il y a le plus d'échanges. Les chasseurs de décote (la holding pèse moins que la valeur de sa quote-part dans la filiale) ont été récompensés cette année avec une progression de 57% du titre...

N°5 Société Fermière du Casino Municipal de Cannes : 1300 euros

Dans cette acception, une société fermière (des jeux) est une société qui a obtenu de l'État le droit de tenir une maison de jeux. Sans faire juridiquement partie du groupe casinotier Lucien Barrière, SFCMC bénéficie d'un accord commercial qui lui permet d'exploiter le Casino Barrière de Cannes Croisette (à l'origine casino municipal de Cannes) et le Barrière Les Princes. Outre ces deux casino, SFCMC est active dans l'hôtellerie de luxe et la restauration, avec trois hôtels (le Gray d'Albion, le Majestic et le Carl Gustaf à Saint-Barth), huit restaurants, un spa et neuf bars. La famille Desseigne-Barrière possède la majorité du tour de table, qui comprend également des investisseurs comme Marc Ladreit de Lacharrière. Le flottant se réduit à 6,15%.

N°4. Hermès International : 1617 euros

La surperformance du titre par rapport au reste du secteur du luxe (a fortiori par rapport à la moyenne du marché), s'est non seulement poursuivie, mais accélérée: le titre a flambé de 95% depuis le palmarès 2020 ! Perpétuellement décrite comme une valeur chèrement valorisée, l'action enregistre ainsi une neuvième année consécutive de hausse… Autant dire que les descendants de Thierry Hermès (familles Guerrand, Puech, Dumas, Rédélé, de Seyne, etc.) qui contrôlent la majorité du capital ne sont pas prêts de renoncer à leur indépendance.

N°3. Financière de l'Artois : 5550 euros

La Société Industrielle et Financière de l'Artois est une des holdings de l'ancienne galaxie de la banque Rivaud, aujourd'hui contrôlée par Bolloré. Dotée d'une activité propre, autour de la fabrication et de la commercialisation de terminaux spécialisés, la financière de l'Artois détient surtout des participations dans des entités apparentées comme la Financière du Loch, les Plantations des Terres Rouges et d'autres sociétés issues de la banque Rivaud. En retour, son capital est réparti entre le Groupe Bolloré, la Financière Moncey ou la Compagnie du Cambodge (même avec un croquis sous les yeux, démêler l'écheveau n'est pas chose aisée). Son cours a pris 34% en un an.

N°2. Compagnie du Cambodge : 6800 euros

La société est aussi issue l'ancienne galaxie Rivaud désormais intégrée au groupe Bolloré. Le système de participations croisées rend encore une fois difficile de situer précisément sa place parmi l'enchevêtrement de sociétés du groupe. Jusqu'à l'apport de Havas à Vivendi, elle portait la participation de Bolloré dans le groupe de publicité. Aujourd'hui elle détient une majorité du capital de la Forestière Equatoriale, une participation dans IER et 11,5% de Socfin. Là aussi, sa cherté l'an passé n'a pas empêché une appréciation de 32% depuis.

N°1. Financière Moncey : 7500 euros

Grâce à une progression de 73% en un an, la Financière Moncey passe en tête du classement. Il s'agit à nouveau d'un rouage clé de dans l'imbrication de holdings financières constituant l'empire Bolloré. Elle est détenue par la Compagnie du Cambodge, la Société des Chemins de Fer et Tramways du Var et du Gard, Plantations des Terres Rouges et d'autres sociétés du groupe Bolloré, ne laissant que des miettes entre les mains du public. L'essentiel de ses actifs sont constitués de ses participations dans la Société Industrielle et Financière de l'Artois ainsi que la Compagnie des Tramways de Rouen. Moncey contrôle par ailleurs IER, une entreprise qui produit des bornes de recharge et des équipements de contrôle des passages piétons.

N.B.: ce classement est établi sur la base des cours relevés le 3 décembre en séance. Il ne tient compte que des titres évoluant sur le marché réglementé, à l'exclusion d'Euronext Access et Euronext Growth, et hors valeurs étrangères. Dans l'absolu, c'est Eurofin Cerep (Euronext Growth) qui est à ce jour la valeur la plus chère à 18.600 euros lors de la dernière cotation, intervenue en novembre

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