(BFM Bourse) - L'action Société Générale a perdu 3,7% lundi, juste en dessous des 37 euros. Le démenti publié dès dimanche par la banque de la Défense en réponse aux allégations de Libération au sujet d'un nouveau fiasco spéculatif ayant coûté 5 milliards d'euros, n'a pas suffi à soutenir le titre.
D'après Libération, l'affaire a pour cadre Sgam Alternative Investments (AI), un département au sein de la filiale en charge de la gestion d'actifs de la banque, piloté par deux personnes : Philippe Collas, un proche de Daniel Bouton, directeur général adjoint de la Société générale et patron de l'ensemble de la gestion d'actifs, ainsi que Philippe Brosse, le dirigeant opérationnel de Sgam AI.
Suite à l'effondrement de la valeur d'actifs massivement investis en subprime au sein de fonds monétaires dynémiques, la Société générale serait devenue propriétaire d'un très gros paquet de titres pourris évalués dans les comptes de la banque à 10,4 milliards d'euros début 2008, rapporte le quotidien. De ce montant, il ne resterait plus que 5,3 milliards fin 2008, alors qu'en face, la banque ne mentionne qu'une perte de 1,2 milliard d'euros et des cessions de 500 millions d'euros, s'étonne Libération.
Dans un nouveau communiqué publié lundi après-midi, Société Générale répond dans le détail aux affirmations de Libération :
« Le journaliste insinue que Société Générale aurait enregistré une perte égale à la différence entre le montant des actifs transférés au bilan et leur valeur au 31 décembre 2008. Ceci est faux, car une partie significative de ces actifs a été cédée entre temps, bien entendu contre paiement. »
La banque précise également que ce dont parle Libération « concerne un portefeuille d'actifs de certains OPCVM gérés par SGAM AI, filiale de Société Générale Asset Management, devenus illiquides avec la crise financière de l'été 2007 », composé d'actifs européens « qui n'ont rien à voir avec le subprime américain ».
Société Générale ajoute que « ces actifs ont été cédés par la filiale à Société Générale maison mère pour une valeur totale de 11,2 milliards d'euros », parce que la banque « a décidé ainsi de supporter les effets de la crise sur ces actifs pour assurer la liquidité des fonds dans l'intérêt des clients porteurs de parts ».
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