(BFM Bourse) - Thales et Dassault Aviation gagnaient du terrain ce lundi en Bourse sans monter fortement.
Les regains de tensions au Moyen-Orient ont traditionnellement tendance à soutenir les groupes de défense en Bourse. C'est notamment ce qui s'était observé début octobre, à la suite de l'attaque du Hamas contre Israël.
Les actions du secteur progressent à la suite des informations de cette nature, car les investisseurs anticipent des augmentations des commandes dues à accroissement de ces tensions géopolitiques ou se positionnent tout simplement sur ces valeurs pour leur caractère défensif.
Toutefois, si les évènements survenus durant ce week-end au Moyen-Orient apportent effectivement un soutien aux valeurs de la défense en Bourse ce lundi, il s'avère modéré.
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Thales et Dassault Aviation surperformant le CAC 40
À Paris, le groupe de défense et de technologies Thales s'adjuge 1% et le producteur du Rafale et du Mirage Dassault Aviation prend 1,6% peu avant 10h20, les deux titres surperformant le CAC 40 (+0,5% au même moment). A Londres, BAE Systems, avance de 0,8% tandis qu'à Francfort, Rheinmetall, qui fournit des blindés à l'armée allemande, avance de 0,9%.
Dans la nuit de samedi à dimanche, l'Iran a mené une attaque sans précédent sur Israël en lançant plus de 300 drones et missiles contre l'Etat hébreu. Cette offensive a constitué une réponse à l'attaque, début avril, d'un consulat iranien à Damas que Téhéran avait attribué à Israël.
L'armée israélienne a fait savoir que 99% des tirs iraniens avaient été interceptés. Dimanche soir, l'Iran a appelé Israël à ne pas riposter.
Dans une note publiée lundi matin avant l'ouverture du marché, Jefferies soulignait que ces informations devraient "en théorie, renforcé les valorisations" des groupes de défense en Bourse. Toutefois, la banque note que ce regain de tensions géopolitiques avait déjà été anticipé la semaine dernière et ne s'était pas traduit par une remontée des cours de Bourse du secteur. "Les événements de ce week-end constituent donc, à notre avis, un test clé des niveaux de valorisation de la défense", ajoute Jefferies.
Plusieurs intermédiaires financiers considèrent à l'heure actuelle que le secteur de la défense possède un potentiel limité en Bourse. À titre d'exemple, l'action Rheinmetall prend près de 90% sur l'ensemble de 2024 et 529% sur trois ans.
La semaine dernière, la banque Goldman Sachs avait écrit une note qui soulignait que ces valeurs étaient "pleinement valorisées" en Bourse. Ce qui avait d'ailleurs pesé sur les actions de la défense.
Un risque d'embrasement limité
Le marché semble par ailleurs relativiser le risque géopolitique à la suite de l'attaque de l'Iran, limitant ainsi l'impact sur les valeurs de la défense.
Ce qu'illustre d'ailleurs la quasi-absence de réaction des cours du pétrole. Le contrat de juin sur le Brent de mer du Nord perd 1,4% à 89,23 dollars le baril vers 10h15.
"Plusieurs raisons expliquent cette réaction mitigée (du pétrole, NDLR): la frappe était largement attendue et, maintenant qu'elle s'est produite, elle n'a entraîné aucune rupture d'approvisionnement", explique à BFM Bourse, Tamas Varga, analyste spécialiste du pétrole chez PVM Oil Associates.
"En outre, l'Iran a déclaré que la mission avait été accomplie, tandis que les États-Unis ont déclaré qu'ils ne cherchaient pas à déclencher une guerre plus large avec l'Iran, un message tacite à Israël selon lequel ils ne soutiendraient pas l'État en cas d'offensive contre l'Iran. En somme, une escalade ne semble pas plausible pour le moment", ajoute-t-il.
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