(BFM Bourse) - Les groupes de défense vacillent en Bourse ce mardi, notamment Thales qui accuse la plus forte baisse du CAC 40. Un repli à mettre en lien avec des informations de presse rapportant l'examen d'une proposition de trêve par le Hamas.

Les groupes de défense constituent très clairement le compartiment à la peine ce mardi. Thales accuse la plus forte baisse du CAC 40 avec un repli de 4% en début d'après-midi tandis que Dassault Aviation abandonne 3%.

Moins exposés à la défense, Airbus et Safran sont quand même mal orientés. L'avionneur perd 2,2% tandis que Safran cède 2%.

Le mouvement ne se limite pas aux valeurs parisiennes. A Londres, BAE Systems perd 3,9% tandis qu'à Francfort, Hensoldt chute de 7,6% et Rheinmetall cède plus de 6%.

"Plusieurs raisons peuvent expliquer pourquoi les actions européennes dans le domaine de la défense sont en baisse aujourd'hui", explique Philip Buller, analyste du secteur aéronautique et défense chez Berenberg.

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Des actions bien valorisées?

"Tout d'abord, des gros titres ont fait état d'un cessez-le-feu potentiel au Moyen-Orient. On ne sait pas à ce stade quelle sera l'issue réelle de ces titres. Mais l'apaisement des tensions géopolitiques n'est jamais une bonne chose pour les valeurs de défense. Et cela peut donner une excuse à certains investisseurs pour prendre des bénéfices sur des titres qui ont bien performé, comme Rheinmetall (+83% sur l'ensemble de 2024, NDLR)", poursuit-il.

D'après l'AFP, le Hamas étudie ce mardi une proposition de trêve dans la guerre contre Israël accompagnée de la libération d'otages retenus dans la bande de Gaza.

Plus précisément, à l'occasion d'une énième session de négociations au Caire, les pays médiateurs -Qatar, Egypte, Etats-Unis- ont mis sur la table une nouvelle proposition en trois étapes dont la première prévoit une trêve de six semaines, selon une source du Hamas citée par l'AFP.

"Deuxièmement, un rapport de Bloomberg mentionne davantage de contraintes fiscales pour les budgets de défense", poursuit Philip Buller.

"Troisièmement, une note de Goldman Sachs indiquant que le secteur de la défense est désormais pleinement valorisé peut également peser sur les actions, ajoute l'analyste de Berenberg.

Le spécialiste se veut toutefois confiant malgré le contexte de baisse de ce jour. "Nous maintenons cependant que les dépenses de défense feront l'objet d'une plus grande proportion d'investissements en Europe dans le cadre de ces budgets restreints, et nous pensons que les niveaux de valorisation de la défense européenne sont attrayants à ces niveaux, et nous serions acheteurs sur cette faiblesse inattendue" du secteur, explique Philip Buller.