(BFM Bourse) - Le titre Société Générale cède encore 3% en mi-séance au lendemain de la révélation par ‘Libération' de ce qui aurait pu être un nouveau « fiasco financier » après l'affaire Kerviel. Hier, le quotidien a en effet imputé à la filiale de gestion alternative d'actifs de la banque (SGAM AI) une perte de 5 à 10 milliards d'euros. Information immédiatement démentie par l'établissement qui estime que le journal a « fait la confusion entre des pertes et le montant d'actifs transférés en 2008 des OPCVMs de SGAM vers Société Générale ».

Société Générale ajoutait alors que « ces actifs ont été cédés par la filiale à Société Générale maison mère pour une valeur totale de 11,2 milliards d'euros », parce que la banque « a décidé ainsi de supporter les effets de la crise sur ces actifs pour assurer la liquidité des fonds dans l'intérêt des clients porteurs de parts ».

Dans une note sectorielle ce mardi, Natixis tente d'éclaircir ses clients sur « une polémique qui n'a pas lieu d'être » : « La banque, leader français sur le marché des fonds monétaires dynamiques, a effectivement souffert d'une forte exposition à ce type de produits, dont la valeur a fortement baissé et dont le marché était devenu totalement illiquide. Dès lors, comme beaucoup d'autres établissements et en toute transparence, SG a transféré une large partie de ces fonds à sa BFI (7,4 Md€) et à son corporate center (3,8 Md€) dès la fin 2007 afin d'en assurer la liquidité et ne pas trop pénaliser ses clients ».

Sur la question de la valeur résiduelle de cette exposition, le courtier indique que ce portefeuille est déprécié à hauteur de 29% et pourrait faire l'objet de nouvelles provisions dont le montant est difficile à déterminer.

Quant à la réduction de la valeur du portefeuille, elle a été obtenue selon lui par des cessions régulières qui ont généré des pertes identifiées chaque trimestre, ainsi que l'amortissement naturel de certaines lignes.

Au final, Natixis pense que « la banque a payé le prix fort, pris les mesures pour atténuer le coût pour ses clients et réorganisé son dispositif de gestion d'actifs, le tout dans une relative transparence ».