PARIS (Reuters) - L'accumulation de positions non autorisées par Jérôme Kerviel, dont le débouclage a coûté 4,9 milliards d'euros à la Société générale, a été facilitée par les faiblesses de la supervision du trader et du dispositif de contrôle des activités du pôle actions de la banque, estime un rapport publié vendredi.
Publié sous la responsabilité d'un comité spécial composé d'administrateurs indépendants de la banque, ce rapport met en cause la hiérarchie de Jérôme Kerviel, estimant notamment que son "superviseur immédiat manquait d'expérience du trading et n'a pas été suffisamment encadré".
Il pointe en outre une série d'insuffisances du dispositif de contrôle des risques, notamment l'existence d'un "décalage entre la croissance des moyens dont disposaient les fonctions de contrôle et de support, y compris les systèmes d'information, et la très forte croissance des volumes d'opérations du pôle actions".
Ce rapport a été préparé avec l'aide du cabinet d'audit PricewaterhouseCoopers en vue de l'assemblée générale annuelle de la Société générale, prévue mardi.
Il fait également le point sur les mesures mises en place depuis pour renforcer les contrôles des activités de marchés de la banque.
Les projets "doivent pour l'essentiel aboutir au cours du premier semestre 2009, même si les investissements informatiques se poursuivront jusqu'en 2010", souligne-t-il en précisant qu'ils mobilisent près de 200 personnes et représentent un investissement qui dépassera 100 millions d'euros sur deux ans.
Yann Le Guernigou
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