PARIS (Reuters) - Ebranlée par l'affaire Jérôme Kerviel, qui a entraîné une perte de près de cinq milliards d'euros, la Société générale termine l'année 2008 "en forme", a déclaré son directeur général Frédéric Oudéa.
Interrogé sur i-Télé, il a précisé que la banque française n'avait "pas d'exposition directe" aux fonds gérés par l'ancien patron du Nasdaq Bernard Madoff, accusé d'une fraude de cinquante milliards de dollars.
Selon Frédéric Oudéa, nommé à la direction générale du groupe en avril en pleine tempête Kerviel, "la Société générale est en forme en cette fin d'année".
"Elle a su démontrer à quel point elle était capable de gérer, me semble-t-il efficacement, un tel choc", a-t-il souligné, sans plus de précision sur la situation exacte de la SocGen.
BNP Paribas a fait état cette semaine de 710 millions d'euros de perte avant impôt dans sa banque de financement et d'investissement (BFI) sur les onze premiers mois, annonçant dans la foulée une réduction de 5% de ses effectifs dans la BFI au niveau mondial.
Outre les scandales Kerviel et Madoff, l'année 2008 a été marquée à la mi-septembre par la faillite de la banque d'investissement américaine Lehman Brothers, élément déclencheur d'une crise financière mondiale sans précédent.
"Depuis Lehman, le monde a un peu changé et on a dû s'adapter à cette crise de confiance", a expliqué Frédéric Oudéa pour qui "sur le long terme ce n'est pas une mauvaise chose, cela responsabilise les banquiers".
"Je pense que le système financier est maintenant sécurisé par l'intervention de facto des Etats et des banques centrales, le risque systémique est derrière nous", a-t-il estimé.
En 2009, "je ne vois pas quelque chose de comparable à Lehman. Je pense que le monde a tiré les leçons de Lehman".
Laure Bretton, édité par Jean-Stéphane Brosse
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