(BFM Bourse) - La banque de La Défense a enregistré un bénéfice net supérieur de 50% aux attentes des analystes. Elle se montre par ailleurs plus optimiste sur sa prévision de coefficient d’exploitation pour l'année en cours.
Pour l’heure, les banques françaises gardent la forme et ne déçoivent pas au cours de cette saison de résultats trimestriels. BNP Paribas avait ouvert le bal d’une belle manière jeudi, ce qui avait été salué par les investisseurs.
Sa concurrente Société Générale est, elle aussi, sur la bonne cadence. La banque de La Défense, qui s’apprête à changer de directeur général, a dévoilé ce vendredi "un ensemble d’indicateurs financiers robustes" au titre du troisième trimestre, apprécie Barclays. Ce qui permet à l'action de gagner 4,4% vers 14h et de surperformer le CAC 40 qui s'apprécie de 2,6% au même moment.
Le bénéfice net de l’établissement s’est établi à 1,5 milliard d’euros, en recul de 6,4% sur un an. Cet indicateur a notamment été pénalisé par la hausse du coût du risque, avec des provisions qui se sont inscrites à 456 millions d’euros, soit plus de deux fois le montant de la même période de 2021.
Rapporté aux encours de crédit, le coût du risque se maintient néanmoins à un niveau relativement bas, de 31 points de base (0,31 point de pourcentage) contre 15 points, il y a un an.
Reste que ce bénéfice net a battu de 50% les attentes des analystes qui tablaient sur 1 milliard d’euros, souligne Royal Bank of Canada. Il en est de même pour le coût du risque inférieur de 12% au consensus note Barclays.
Marge nette comprimée en France
Plus globalement tous les paramètres financiers du groupe se sont avérés supérieurs aux attentes du marché. Le produit net bancaire (PNB) – équivalent du chiffre d’affaires pour les banques - a progressé de 2,3% à 6,82 milliards d’euros, s’inscrivant 8% au-dessus du chiffre de 6,31 milliards d’euros attendu par les analystes.
La banque Jefferies souligne également la performance du groupe sur ses coûts, avec des frais de gestion ajustés de 4,1 milliards d’euros sur la période, inférieurs de 1% au consensus.
En France, dans la banque de détail, le groupe est parvenu à faire progresser ses revenus de 0,5% grâce aux commissions, malgré un recul de la marge nette d’intérêt de 4,5%. Cette baisse est notamment due "à la hausse du taux d’épargne réglementée (livrer A, LDD)" et à "un effet de décalage dans le temps de la hausse des taux des nouveaux prêts immobiliers du fait du taux d’usure".
Au tour de Crédit Agricole, jeudi prochain
En France les crédits étant à taux fixes, les banques ne bénéficient que progressivement de la remontée des taux d’intérêt, le temps que le stock de crédit soit progressivement constitué de nouveaux prêts avec des taux plus élevés. Au contraire de certains pays, comme l’Europe de l’Est ou le Royaume-Uni où l’impact des hausses de taux d’intérêt sur les crédits est bien plus direct, avec en très grande majorité des prêts à taux variable.
Sur le plan de la solvabilité, Société Générale affiche un ratio de capital CET 1 de 13,1% à fin septembre, là encore supérieur aux attentes des analystes financiers.
Fort de ce trimestre robuste, la banque a revu sa prévision de coefficient d’exploitation (un ratio qui divise les charges d’exploitation par le produit net bancaire) tablant désormais sur un chiffre inférieur ou égal à 64%, contre une précédente fourchette comprise entre 64% et 66% et un consensus des analystes autour de 65%.
Crédit Agricole SA , dernière des trois grandes banques françaises cotées, publiera pour sa part ses comptes trimestriels le 10 novembre.
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