(BFM Bourse) - Les valeurs bancaires, qui évoluaient en hausse vendredi matin après l'annonce du succès de l'opération d'échange des obligations souveraines grecques, temporisent à la mi-séance. Vers 12h30, Société Générale cédait ainsi 0,6% à 24,5 euros, BNP Paribas progressait de 0,3% à 37,1 euros, Crédit Agricole demeurant stable à 4,78 euros.

La participation de 85,8% des créanciers privés à l'accord de restructuration de la dette grecque devrait suffire à débloquer le deuxième plan d'aide à la Grèce d'un montant de 130 milliards d'euros et à éviter ainsi la faillite du pays.

Néanmoins, le fait que le taux de 90% n'ait pas été atteint va contraindre la Grèce à activer la Clause d'Action Collective pour les porteurs de titres de droit grec qui n'ont pas participé. Ainsi, de volontaire, l'opération d'échange de dette va prendre une tournure forcée.

Dans ces conditions, « il est probable que l'ISDA [l'International Swaps and Derivatives Association, ndlr] qualifie cette opération de défaut activant les CDS [Credit Default Swap, contrats assurant contre un risque de défaut, ndlr] » prévient Oddo Securities.

Le broker estime toutefois qu' « aucune banque n'a de position nette problématique » dans cette éventualité, mises à part peut-être Deutche Bank et Société Générale, qui « pourraient être en risque en cas de défaillance de leurs contreparties ».

L'ISDA, l'Association Internationale des Swaps et Dérivés, se réunit aujourd'hui à 14h (heure de Paris) pour déterminer si « événement de crédit » a bien eu lieu et si les CDS doivent être activés.