(BFM Bourse) - L'affaire de la fraude de 4.9 Milliards d'euros peut-elle remettre en cause la stratégie d'indépendance de l'établissement dirigé par Daniel Bouton ?

L'incapacité démontrée d'une banque réputée pour son expertise en matière de contrôle des risques à repérer une position de 50 Milliards d'euros non autorisée affecte nécessairement la crédibilité de son management. Et si le conseil d'administration a refusé la démission de Daniel Bouton, la chute de la capitalisation boursière provoquée par cette affaire a logiquement contribué ces derniers jours à faire ressurgir divers scénarios de rapprochement.

L'italien UniCredito et le britannique Barclays ont été cités vendredi comme des prétendants potentiels par le Daily Telegraph. Le premier, avec qui des discussions rapprochées avaient eu lieu au premier semestre 2007, a démenti l'existence de négociations, tandis que l'hypothèse d'un rachat par BNP Paribas, voire d'une offre conjointe de BNP avec Crédit Agricole est également évoquée par certains investisseurs.

« Ces rumeurs sont compréhensibles » considère Oddo mais le broker ne croit pas à ces schémas de rapprochement, « au moins à court terme ». Selon lui, « la situation de la SG ne semble pas désespérée au point d'être forcée de se vendre ».

Le broker américain Citigroup juge pour sa part peu probable qu'un éventuel candidat débourse plus de 35 Milliards de dollars pour une banque française au vu des difficultés que traversent actuellement les marchés du crédit.

A l'inverse, Exane BNP Paribas estime qu' « une offre sur Société Générale apparaît aujourd'hui davantage plausible aujourd'hui que lors des derniers trimestres ». Le courtier pense que l'attrait spéculatif du titre va renaître. Dans cette optique, « une fusion avec une banque européenne pourrait justifier une prime de 20 euros sur notre objectif de cours de 100 euros », précise Exane.