(BFM Bourse) - Société Générale a chuté lourdement lundi de 15,5% à 38 euros, son plus bas niveau depuis le 9 octobre 2002! Le titre avait pourtant retrouvé quelques couleurs la semaine dernière, suite à la décision du gouvernement français d'injecter 10,5 milliards d'euros au capital des 6 principaux établissements bancaires hexagonaux, la part de Société Générale s'établissant à 1,70 milliard d'euros. Ce soutien salutaire de l'Etat a fait oublier pendant quelques séances les rumeurs d'augmentation de capital qui circulaient sur le marché.
Le plongeon enregistré aujourd'hui par le titre illustre cependant le déficit de confiance qui continue d'affecter l'établissement. Il est vrai que dans une note de recherche publiée il y a une semaine, Merrill Lynch estimait que la banque dirigée par Frédéric Oudéa aurait besoin de 6,5 milliards d'euros. Or malgré le soutien de l'Etat, le compte n'y est pas.
Le 14 octobre, dans les colonnes du Figaro, Frédéric Oudéa, avait déclaré que son groupe n'avait "pas besoin d'utiliser le guichet public". Allusion au plan de soutien au secteur bancaire de 360 milliards d'euros, dont 40 milliards pour la recapitalisation des établissements.
Pourtant, la Société Générale a bien commencé à bénéficier de ladite enveloppe de 40 milliards d'euros via l'injection de 10,5 milliards d'euros de la semaine dernière via l'émission de dette hybride. D'autre part, selon le quotidien financier Les Echos, Société Générale va obtenir 15% environ des 5 milliards d'euros du crédit relais accordés par la Caisse des Dépôts et Consignations à la société française de financement de l'économie (SFFE).
Pour mémoire, dans le cadre du plan de soutien de l'Etat aux banques françaises, la SFFE a pour mission de lever des fonds garantis par l'Etat sur le marché. Le plan du gouvernement prévoit que la SFFE pourra émettre jusqu'à 320 milliards d'euros.
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