(BFM Bourse) - Société Générale a terminé la semaine sur une note particulièrement négative, plongeant vendredi de près de 14% à 27,52 euros, son plus bas niveau depuis novembre 1998. Les concurrents, BNP Paribas et Crédit Agricole font beaucoup mieux : -1,4% à 35,98 euros et -1% à 6,88 euros.
Difficile de ne pas relier le cas de l'américain Citigroup aux inquiétudes qui plombent le secteur. L'action de ce qui était autrefois le premier établissement financier mondial poursuit sa chute à New York : -15% à 3,8 dollars, au lendemain du plus gros plongeon de son histoire (-26% jeudi). Le conseil d'administration de la banque se réunit aujourd'hui pour faire le point sur une situation difficile, le marché doutant de sa solidité financière face à ses dettes astronomiques évaluées à 50 milliards de dollars.
La décision mercredi du secrétaire américain au Trésor Henry Paulson de renoncer au plan de rachat d'actifs toxiques des banques est pour beaucoup dans la vive résurgence des inquiétudes sur les bilans des établissements financiers américains ces derniers jours. En ce qui concerne Citigroup, l'histoire pourrait d'ailleurs se terminer par une vente pure et simple ou une fusion avec Goldman Sachs ou Morgan Stanley, croit savoir le Wall Street Journal.
« Les banque n'ont toujours pas fait d'opération cartes sur table », déplore Michaël Sellam, le président d'Iris Finance. En France, la Société Générale l'inquiète beaucoup, alors que rien n'explique la chute des cours dans le discours de la société. « Les dirigeants viennent de faire savoir qu'il ne croient pas aux OPA hostiles dans le secteur et qu'aucune décision définitive n'a été prise sur le dividende annuel », constate le gérant. Pour sa part, il espère qu'il n'y en aura pas (de dividende), parce que « cela permettra de consolider les capitaux propres ».
« Un jour BNP Paribas plonge de 12%, un autre c'est Société Générale, je suis surpris par la rapidité et la force avec lesquelles certains intervenants mettent ainsi la pression sur les banques françaises. Je pense qu'il peu s'agir de débouclements de positions de hedge funds », commente Michaël Sellam. « Ils vont clôturer leur activité le 1er décembre, c'est donc une date importante. Il faut espérer que la pression se relâche une fois passée. Rendez-vous compte la Société Générale, la deuxième banque française, ne vaut plus que 28 euros, par rapport à des plus hauts de 150 euros l'année dernière ! ».
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