(BFM Bourse) - A l'occasion hier des ses vœux à la presse économique, Nicolas Sarkozy a de nouveau mis en gardes les banques sur l'utilisation des fonds apportés par l'Etat pour les recapitaliser. Le président de la République a ainsi demandé aux établissements concernés d'accroître de manière ciblée les crédits accordés aux entreprises, rapportent Les Echos. Les deux autres contreparties à la deuxième tranche de 10,5 milliards d'euros bientôt mises à leur disposition par l'Etat sont : la suspension des bonus des dirigeants en 2009, et l'interdiction du rachat d'actions.
Contrairement à ce qu'il a explicitement déclaré pour Renault (dont l'Etat détient 15% du capital), le président de la République ne demande donc pas aux banques de renoncer à leur dividende. Parce que, comme l'explique aux Echos Christine Lagarde, la ministre de l'Economie, « il n'y a pas de moyen de limiter juridiquement les dividendes, mais je crois que les entreprises vont faire naturellement ce choix là ». Une opinion qui diffère légèrement de celle de Didier Migaud, président de la commission des Finances de l'Assemblée nationale, qui a hier jugé inconcevable que les banques françaises ayant puisé dans l'enveloppe de 10,5 milliards d'euros accordée par l'Etat puissent continuer à verser des dividendes.
Du côté de la Société Générale, une source interne interrogée par Les Echos indique que l' « on n'ira sans doute pas vers d'énormes dividendes, mais ce ne sera pas zéro non plus ». Cette source explique que « c'est le conseil [d'administration] qui décidera après avoir attentivement analysé la situation de l'entreprise : la croissance de ses activités, ses besoins en capitaux, la nécessité de fidéliser ses actionnaires ».
Recevez toutes les infos sur SOCIETE GENERALE en temps réel :
Par « push » sur votre mobile grâce à l’application BFM Bourse
Par email