(BFM Bourse) - Les valeurs bancaires restent à la peine lundi matin, alors que le secteur est exposé à la menace d'une taxe sur les transactions financière que souhaite mettre en oeuvre unilatéralement Nicolas Sarkozy.

Après deux heures de cotation, Société Générale (-1,6% à 15,3 euros) est lanterne rouge du CAC 40, Crédit Agricole perd 0,6% à 4,1 euros, tandis que BNP Paribas se maintient difficilement à l'équilibre (-0,02% à 28,45 euros).

Le sujet porté par le Président français sera abordé lors du déjeuner de travail prévu aujourd'hui avec la chancelière allemande, Angela Merkel. Mais Berlin souhaite un consensus sur cette taxe qui, non seulement risque de ne pas avoir les effets escomptés, mais aussi de pénaliser fortement les acteurs financiers des seuls pays qui souhaitent l'appliquer.

Pendant ce temps, à Milan, Unicredit plonge encore de 7% à moins de 2,40 euros avec le lancement aujourd'hui de son augmentation de capital de 7,5 milliards d'euros.

Par ailleurs, la facture grecque risque de s'avérer encore plus lourde que prévu pour le secteur bancaire européen dans son ensemble. La décote actuellement négociée par Athènes et ses partenaires internationaux, dont le FMI, avec le secteur privé, pour effacer partiellement la dette du pays dépasserait les 50% prévus par l'accord du 27 octobre dernier.

Enfin, signe du blocage persistant du marché interbancaire, le montant des dépôts des banques de la zone euro auprès de la Banque centrale européenne a atteint ce week-end un nouveau record de 463 milliards d'euros.