(BFM Bourse) - Bien qu'elles aient connu mardi une deuxième journée consécutive de baisse, les valeurs bancaires ont terminé la séance de mardi nettement au dessus de leurs plus bas du jour grâce à un rebond tardif mais salutaire. Société Générale (-4,5%) a néanmoins signé la plus mauvaise performance de l'indice Cac 40, suivie par BNP Paribas (-2,75%) et Crédit Agricole (2,4%).

Wall Street a largement influencé la tendance. Les valeurs bancaires américaines ont en effet débuté la séance en chute libre avant de rapidement effacer leurs pertes. A la mi-journée sur les marchés US, Citigroup (+5%), JPMorgan Chase (+5%), Goldman Sachs (+3,2%) et Bank of America gagnent ainsi du terrain.

Tous ces établissements viennent de publier des résultats trimestriels supérieurs aux attentes, sans toutefois lever certains doutes. D'après les analystes de H et Associés, la lecture des éléments financiers reste en effet « des plus troubles dans ce secteur du fait de l'assouplissement des règles comptables et d'une communication minimaliste sur les fameux « actifs toxiques » dont il n'existe toujours pas de définitions précises ».

Par ailleurs, « compte tenu de la dégradation de la situation économique et de la montée du chômage, le risque de crédit devrait continuer à croître au cours des prochains trimestres, ce qui devrait logiquement conduire à une forte poussée des dotations aux provisions », estiment pour leur part les analystes de Natixis.

Dans ce contexte, ce sont les déclarations optimistes de Timothy Geithner, le secrétaire américain au Trésor, qui ont remis du baume au cœur des investisseurs. A un peu moins de deux semaines de la publication des résultats des stress tests opérés par les autorités de tutelle américaines, Timothy Geithner a assuré mardi qu'une vaste majorité des banques américaines disposaient de plus de capitaux que nécessaires.

"Des indicateurs concernant les prêts interbancaires, les émissions d'entreprises ainsi que les spreads de crédits suggèrent une amélioration de la confiance dans la stabilisation du système", a par ailleurs indiqué le secrétaire d'Etat au Trésor.