PARIS (Reuters) - En proie à des variations d'une amplitude d'une rare violence, le titre Société générale efface une bonne partie de ses pertes en fin de matinée, illustrant une nervosité extrême et persistante du marché vis-à-vis de la banque de La Défense.
La valeur, qui a gagné jusqu'à 8,8% et perdu plus 14% en matinée, se traite en baisse de 2,3% à 32,45 euros vers 12h00, alors que le CAC grimpe de 6,4% et que l'indice des bancaires européennes avance de 6,12% au même moment.
A ce niveau de cours, le titre perd près de 65% de sa valeur depuis le début de l'année, pour une capitalisation boursière tombée au-dessous des 20 milliards d'euros.
La Société générale avait déjà été très lourdement attaquée en Bourse lundi et mardi, perdant près de 28% en deux jours.
Elle a fait savoir, mardi, qu'elle n'avait rien de nouveau à signaler dans ses activités de marché puis, mercredi matin, elle a répondu aux rumeurs sur son exposition au titre Volkswagen en affirmant qu'elle n'avait "pas de positions ouvertes sur le constructeur automobile allemand".
"Leur communication est un peu bizarre. On se demande quelles étaient leurs positions débouclées et combien ils ont perdu dessus. Le marché est très frileux sur les rumeurs en ce moment", commente une intervenante sur le marché.
D'autres traders ont invoqué de nouvelles rumeurs de pertes sur des opérations d'arbitrages ou sur des dérivés de crédit.
"Ils ont une très grosse activité dans les dérivés, ce qui explique la nervosité actuelle", commente un gérant de hedge funds à Londres.
L'action Volkswagen a triplé de valeur lundi sur des rachats de découverts après que Porsche a annoncé qu'il avait acheté presque entièrement le flottant restant de VW, prenant violemment à contre-pied les traders à découvert sur le titre.
Le 13 octobre dernier, la banque avait déjà tenté de couper court à des rumeurs de marché évoquant des pertes dans ses activités de produits structurés. Elle avait alors indiqué s'attendre à un résultat net d'environ un milliard d'euros avant éléments exceptionnels et avait assuré que son résultat net serait positif même après la prise en compte de son exposition à Lehman Brothers, la banque d'investissement américaine en dépôt de bilan.
Pascale Denis, avec la contribution de Juliette Rouillon et Julien Ponthus, édité par Cyril Altmeyer
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