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SOCIETE GENERALE

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Societe generale : La crise oblige la société générale à purger les excès du passé

samedi 13 juin 2009 à 16h39
BFM Bourse

par Matthieu Protard

PARIS (Reuters) - Frédéric Oudéa, le nouvel homme fort de la Société générale, rêve de voir sa banque participer à la consolidation du paysage bancaire européen comme BNP Paribas l'a fait en rachetant Fortis, mais la crise l'oblige à purger en priorité les excès du passé.

Devant les actionnaires, il a tenu mi-mai un discours résolument tourné vers l'avenir, n'hésitant pas à évoquer des acquisitions dans la banque de détail, alors que la Socgen, dont les comptes sont tombés dans le rouge au premier trimestre 2009, a sollicité une nouvelle fois l'aide de l'Etat français, à savoir 1,7 milliard d'euros sous forme d'actions de préférence.

Mais le marché veut d'abord voir la banque sortir de la crise et qu'elle récupère des marges de manoeuvre financières, quitte, pour certains analystes, à se délester de certaines activités.

Le parcours boursier de l'action Société générale, à la traîne par rapport à ses principaux concurrents, ne trompe pas et montre que la banque, déjà ébranlée début 2008 par l'affaire Kerviel, peine toujours à convaincre les investisseurs.

Depuis le début de l'année, le titre a certes vu sa valeur gagner 18,61% mais il sous-performe nettement l'indice sectoriel DJ Stoxx des banques européennes en hausse de près de 25% depuis le 1er janvier 2009.

Sur la même période, les titres BNP Paribas et Crédit agricole s'adjugent respectivement 59,70% et 38,13%. En Grande- Bretagne, Barclays a bondi de 88% depuis fin 2008 tandis qu'en Allemagne, la Deutsche Bank gagne 69,26%.

"L'enjeu prioritaire pour la Société générale n'est pas forcément de savoir, dans l'immédiat, ce que la banque fera ou sera dans trois ou cinq ans, mais plutôt de savoir comment elle va traverser le reste de la crise", estime Eric Vanpoucke, analyste financier chez Sal. Oppenheim.

"Il est certainement encore trop tôt pour voir Société générale procéder à des acquisitions de manière agressive", explique de son côté un analyste financier basé à Londres, qui n'a pas souhaité être nommé.

VERS DES CESSIONS D'ACTIFS

Dans le contexte actuel, "des cessions d'actifs de la part de la banque ne sont pas impossibles d'ici à la fin de l'année", poursuit Eric Vanpoucke.

Frédéric Oudéa, désigné début mai pour succéder à Daniel Bouton à la présidence de la Société générale, en plus du poste de directeur général qu'il occupe depuis mai 2008, n'exclut d'ailleurs pas lui-même des cessions.

Les activités susceptibles d'être vendues ou de faire l'objet de partenariats sont, selon ses propres déclarations, celles dans lesquelles la banque n'a pas "de véritables avantages concurrentiels" ou celles dont "la crise a bouleversé les perspectives d'exploitation."

Le P-DG de la banque française a de surcroît brisé un tabou en affirmant le 11 mai dernier dans la presse qu'une "revue stratégique" des activités du groupe était possible avant la fin de l'année.

Un premier pas a d'ailleurs été franchi en janvier avec la décision de la Socgen de fusionner ses activités de gestion d'actifs avec celles du Crédit agricole au sein d'une entreprise commune.

D'IMPORTANTES EXPOSITIONS RISQUÉES

La banque a également fait savoir qu'elle avait encore 20 milliards d'euros d'expositions risquées dans ses comptes.

"Le problème de la Société générale n'est pas d'être trop petite dans la banque de détail, mais d'avoir des activités de banque de financement et d'investissement et dans les dérivés qui se sont hypertrophiées au cours des 10 dernières années et des relais de croissance en Europe centrale notamment, qui ne sont pas mûrs", commente Eric Vanpoucke.

La Socgen, candidate malheureuse au rachat en 1999 de la banque d'affaires Paribas tombée dans l'escarcelle de la BNP, voit dix ans plus tard émerger de nouveaux mastodontes bancaires face à elle, à l'image du rapprochement des Banques populaires ou des Caisses d'épargne.

Dans un monde bancaire en pleine recomposition sur fond de crise, le marché ne lui laissera vraisemblablement pas dix années supplémentaires pour bâtir une stratégie d'avenir.

Édité par Jean-Michel Bélot

Copyright (C) 2007-2009 Reuters

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