(BFM Bourse) - Les valeurs bancaires repartent en baisse ce mardi 8 mai après avoir défié hier, du moins pour certaines d'entre elles, l'instabilité politique en Grèce, qui ne fait que renforcer les craintes d'un défaut du pays voire d'une sortie de la zone euro. Le rebond des places financières européennes était donc fragile, si bien que Paris cède près de 2% à la mi-séance.

"En effet, les partenaires européens ont conditionné l'octroi de la prochaine tranche d'aide au vote ces prochaines semaines de mesures d'austérité additionnelle pour 11 milliards d'euros, et les autorités grecques disposeraient désormais de moins de 5 milliards d'euros de cash pour financer les dépenses courantes du pays, et le remboursement de 436 millions d'euros de dettes le 15 mai", explique un broker parisien.

Alors que la victoire de François Hollande était anticipée en France, les marchés ont préféré se tourner vers la Grèce où les législatives ont été marquées par une poussée des partis extrémistes tandis que les deux principaux partis politiques du pays, la Nouvelle démocratie conservatrice et le Pasok social-démocrate, ont enregistré les plus mauvais scores de leur histoire.

Le secteur bancaire n'est pas le plus attaqué aujourd'hui en Bourse mais s'inscrit tout de même en repli marqué. Société Générale et BNP Paribas dont la hausse avait surpris la veille reculent désormais de respectivement 3,3% et 3%. Particulièrement exposée aux problèmes grecs via sa filiale Emporiki, Crédit Agricole perd encore 1,6% à 3,5 euros, non loin de ses plus bas historiques. Hors CAC 40, Natixis cède 1% à 2,22 euros.