(BFM Bourse) - Faut-il encore avoir peur pour la solvabilité des banques françaises ? A priori non, estime Christian Noyer, le gouverneur de la Banque de France, même s'il convient de rester vigilant sur certains points, tels que les risques découlant des activités de hestion alternative en relation avec les hedges funds, des « effets de“second tour”de la crise », en particulier sur les CLO(« collateralised loan obligations ») et les financements à effet de levier ».

Lors de la présentation à la presse du rapport de la Commission bancaire, Christian Noyer a également évoqué la remontée du coût du risque. A ce sujet, « Nous regarderons en particulier ce qu'il se passe dans les pays de l'Est. Il ne s'agit pas d'inciter les banques à quitter ces pays mais c'est quelque chose que nous allons suivre de très près. » ,a-t-il déclaré.

Pour Erik Berglof, le chef économiste de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, cité lundi par Les Echos, il ne faut d'ailleurs pas exclure des mauvaises surprises en provenance des banques des pays d'Europe centrale et orientale, dont la dégradation de la situation pèse sur leurs maisons mères occidentales. Selon Erik Berglof, « nous allons avoir d'autres surprises », le système bancaires européen « rest[ant] caractérisé par une trop grande incertitude ».

Ces déclarations sont l'occasion de rappeler qu'avec les autrichiens Raiffeisen et Erste, l'italien UniCredit et le belge KBC, le français Société générale est l'un des acteurs occidentaux les plus solidement et largement implantés en Europe de l'Est, et donc les plus exposés. Société Générale est présente en Russie depuis la prise de contrôle de Rosbank, ainsi qu'en République tchèque avec Komercni Banka, en Roumanie avec BRD et en Pologne avec Eurobank.