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SOCIETE GENERALE

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Societe generale : L'enquête sur kerviel touche à sa fin, la socgen sous pression

mercredi 19 novembre 2008 à 18h02
BFM Bourse

PARIS (Reuters) - L'enquête sur l'ancien trader de la Société générale Jérôme Kerviel, à qui est imputée la responsabilité d'une perte de 4,9 milliards d'euros, touche à sa fin et devrait épargner la hiérarchie de la banque.

La Société générale dit souhaiter une issue rapide à la procédure française, d'autant qu'elle est mise sous pression par une "action de groupe" engagée aux Etats-Unis qui met en cause son rôle et ses dirigeants dans l'affaire.

En compagnie de ses avocats, Jérôme Kerviel s'est rendu une nouvelle fois chez le juge d'instruction du pôle financier de Paris Renaud Van Ruymbeke pour un interrogatoire qui pourrait être le dernier, a-t-on appris de source judiciaire.

Reste une confrontation avec un cadre de la banque et l'instruction pourrait être refermée, ajoute-t-on.

Les trois avocats de l'ex-trader, mis en examen pour "abus de confiance, faux" et intrusion informatique, devraient cependant demander des actes complémentaires.

Me Jean Veil, avocat de la Société générale, estime qu'il est temps de mettre un point final à cette enquête ouverte en janvier dès l'annonce de la perte par la banque.

"Cette affaire est terminée depuis longtemps et on en connait tous les éléments depuis plusieurs mois. Nous souhaitons qu'elle puisse s'achever dans un délai raisonnable", a-t-il déclaré à Reuters.

Selon lui, Jérôme Kerviel aurait aussi intérêt à faire de même si ce qu'il soutient est exact. "Quand on est innocent, on a tout intérêt à le faire reconnaître le plus vite possible", a déclaré l'avocat.

L'enquête a montré que le trader avait pris des positions à risque qui atteignaient en janvier dernier 50 milliards d'euros. Jérôme Kerviel a reconnu sur procès-verbal avoir dissimulé ses manoeuvres par des faux. Son assistant Thomas Mougard, qui serait impliqué dans ces manoeuvres, est aussi mis en examen.

ACTION DE GROUPE AUX ETATS-UNIS

Les investigations ont aussi mis au jour le fait que la banque avait ignoré de multiples alertes sur le comportement de son trader, mais les juges ont conclu pour l'instant que ces négligences ne relevaient pas de fautes pénales.

C'est ce point que conteste la défense du trader, modifiée avant l'été et appuyée depuis lors par une spécialiste de la communication.

Selon les avocats, l'enquête n'a pas fait le tour des méthodes de la Société générale sur les marchés et des conditions dans lesquelles les positions de Jérôme Kerviel ont été "débouclées" en pleine crise financière.

Cet argumentaire avait été exposé par, notamment, Me Bernard Benaiem, un des avocats du trader, lors d'une rencontre avec la presse en juillet dernier.

Au même moment, un cabinet d'avocats américains tentait en France de recruter des petits porteurs de la Société générale pour une "class action", une action de groupe, aux Etats-Unis.

Selon le journal le Parisien, des actionnaires américains de la banque française ont formalisé le 17 octobre l'engagement de cette procédure auprès du tribunal du district sud de New York.

Le principe de cette action, propre au droit américain, est de demander au nom de tous les actionnaires de lourds dédommagements à la Société générale en avançant que sa direction s'est servie de l'affaire Kerviel pour se dédouaner de sa responsabilité dans la crise des "subprimes". La banque y a aussi perdu plusieurs milliards d'euros.

Sont aussi mis en cause les conditions dans lesquelles plusieurs dirigeants de la banque, dont son président Daniel Bouton, ont vendu des titres de leur société juste avant que l'affaire Kerviel ne soit révélée.

Les soupçons se sont aussi portés sur un administrateur de la Société générale, le milliardaire américain Robert Day, qui a vendu un million d'actions de la banque les 9 et 10 janvier et 500.000 actions le 18 janvier, pour un montant total d'environ 130 millions d'euros.

Le parquet de Paris a pour l'instant renoncé à ouvrir une enquête sur cet aspect des faits, mais l'Autorité des marchés financiers (AMF) mène sa propre enquête.

Thierry Lévêque, édité par Yves Clarisse

Copyright (C) 2007-2008 Reuters

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