(BFM Bourse) - La confiance est un sentiment fragile dans le secteur bancaire. Revigorées en début de semaine par l'implication de l'Eurogroupe dans la mise au point d'un vaste plan de sauvetage, les valeurs bancaires renouent mercredi avec la défiance des investisseurs. Société Générale plonge de 8,4% à 48,5 euros, suivie par Dexia (-6,2%), Natixis (-5,7%), Crédit Agricole (-5,5%), et BNP Paribas (-2,7%).
La faute notamment aux problèmes de la banque belge KBC, dont le titre dévisse de 18% sur Euronext Bruxelles. L'agence de notation Moody's a révisé hier en baisse les ratings de solvabilité de quelques CDO (collaterised debt obligation) dans lesquelles KBC avait investi. Pour éviter toute spéculation quant à l'incidence sur les résultats, KBC a donc souhaité aujourd'hui communiquer « ouvertement et par anticipation » sur l'évolution du bénéfice au troisième trimestre. La banque indique que le bénéfice « sous-jacent » au troisième trimestre – c'est-à-dire abstraction faite des facteurs étrangers à la marche normale des affaires et de l'impact de la crise financière – s'inscrit à plus de 500 millions d'euros. Mais compte tenu d'amortissements sur le portefeuille de CDO s'élèvant au total à 1,6 milliard d'euros, KBC prévient que son résultat net provisoire du trimestre va régresser à un niveau situé entre -880 et -930 millions d'euros. La banque rassure toutefois en indiquant que son « matelas de capitaux » est « amplement suffisant pour éponger ce recul ».
De son côté, Komercni banka (KB), filiale tchèque du groupe Société Générale, a publié mercredi un communiqué dans lequel elle indique n'avoir « aucune exposition significative à des actifs risqués qui pourraient avoir un impact sur les résultats de la banque ». KB précise que ses liquidités sont à un « excellent niveau » et qu'elle n'a enregistré aucun retrait de dépôts de clients. « Au contraire, le volume des dépôts a augmenté », souligne la banque, ajoutant que le montant des dépôts dépasse celui des emprunts.
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