(BFM Bourse) - La Société Générale a révélé jeudi soir que Robert Day, administrateur du Groupe, et Jean Pierre Mustier, membre du comité exécutif de la banque, avaient reçu une lettre de griefs ouvrant une procédure devant la commission des sanctions de l'AMF pour manquement d'initié. Des griefs contestés par Robert Day et Jean-Pierre Mustier. Mais vu le contexte, se dernier va finalement quitter la banque un peu plus tôt que prévu.

"Il avait été convenu qu'à la conclusion de l'opération de rapprochement entre SGAm et CAAM et au plus tard le 31 décembre 2009, celui-ci quitterait le groupe. Compte tenu de la procédure AMF en cours, Jean Pierre Mustier a souhaité, dans l'intérêt du groupe, anticiper ce départ et a remis sa démission, qui a été acceptée", indique la Société Générale.

Les faits remontent à l'été 2007, lorsque que le 21 août de cette année là, Jean-Pierre Mustier a vendu l'ensemble de son portefeuille de titres personnel, dont des titres Société Générale. Dans une interview accordée au Nouvel Observateur, Jean-Pierre Mustier explique que l'AMF, dans le cadre de son enquête sur la communication financière de la banque, a considéré qu'il avait une position d'initié parce qu'il connaissait les positions de subprime de la banque. Ce qu'il réfute. L'ancien patron de Jérôme Kerviel précise à l'hebdomadaire que le montant du gain qui pourrait lui être reproché par l'AMF se situe entre 50 000 et 200 000 euros.