(BFM Bourse) - Chutant de 6% aux alentours des 19 euros mardi après-midi, la Société Générale se retrouve une nouvelle fois la cible des investisseurs et des médias. Sous pression depuis de longues semaines en raison de l'aggravation de la crise des dettes souveraine, malmenée par une rumeur de quasi-faillite au mois d'août, et attaquée cette semaine par les autorités fédérales américaines pour son rôle dans la titrisation de crédits hypothécaires pendant la crime des "subprimes », la banque de La Défense est maintenant montrée du doigt par le Wall Street Journal pour ses liens supposés avec le régime de Kadhafi.

Le quotidien financier américain rapporte ainsi que les nouvelles autorités en Libye l'autorité sont en train d'examiner si les paiements effectués par la Société Générale SA dans le cadre de ses relations commerciales avec la Libyan Investment Authority a fini dans les mains de personnes proches du colonel Kadhafi.

Selon les informations du journal, la banque française aurait versé un certain montant à une société basée à Panama, baptisée Leinada, pour l'aider à structurer et à conseiller un véhicule d'investissement de 1 milliard de dollars en 2008. « Le rôle de Leinada n'est pas clair, mais l'implication de la société a été critiquée par certains membres du fonds souverain libyen, et ce avant que les combats ne déchirent le pays », écrit le Wall Street Journal.