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SOCIETE GENERALE

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Societe generale : Deux obscures banques américaines ravivent les craintes d'une crise aux États-Unis, Société Générale, BNP Paribas et Crédit Agricole SA chutent en Bourse

Aujourd'hui à 10:19
Les banques françaises chutent

(BFM Bourse) - Les banques françaises sont dans le dur en Bourse ce vendredi 17 octobre, lestées par un regain de nervosité de marché, en raison d'inquiétudes sur la qualité de crédit de Zions Bancorp et Western Alliance Bancorp, deux établissements américains. Ce qui ravive l'inquiétude d'une crise bancaire régionale aux États-Unis.

Il flotte comme un (léger) parfum de crise bancaire sur les places boursières. À Paris, Société Générale perd 5%, BNP Paribas perd 3,7% et Crédit Agricole SA abandonne 2,8%.

Les établissements tricolores, qui ont déjà vu leurs cours minés par la crise politique française, ne sont pas forcément le plus à plaindre. À Francfort, Deutsche Bank chute de 6,2%, Commerzbank de 3,4%. À Madrid, Santander recule de 4,1% tandis qu'à Londres Barclays abandonne 6% et Natwest recule de 3%. À Milan, Unicredit abandonne 2,9%.

La raison de ce mouvement d'aversion au risque sur le secteur bancaire européen est à chercher du côté des États-Unis.

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"On tire d'abord, on pose les questions après"

"Deux ans après la faillite retentissante de la Silicon Valley Bank (en 2023), de nouvelles fissures apparaissent dans le système, cette fois au cœur des banques régionales. Les révélations de pertes liées à des prêts frauduleux chez Zions Bancorp et Western Alliance Bancorp ont ravivé le spectre d’une contagion financière", écrit John Plassard, conseiller en investissement chez Cité Gestion.

"C'est une réaction de nervosité (sur les banques européennes, NDLR), on tire d'abord et on pose les questions après. La qualité de crédit des banques régionales américaines en question est sur la partie la plus basse du spectre et celle des banques européennes est bien plus élevée. De façon plus générale, les marchés bancaires européens et américains sont très différents", explique un analyste basé à Londres.

Les deux banques régionales américaines ont expliqué avoir été victimes de fraudes sur des prêts lié à des fonds qui avaient investi dans crédit hypothécaires sur des marchés en difficulté, ce qui a alimenté des inquiétudes sur le marché américain du crédit.

Basé à Salt Lake City, Zions Bancorp a perdu 13,1% à Wall Street jeudi soir après avoir passé une dépréciation de 50 millions de dollars sur un prêt souscrit par sa filiale par sa filiale California Bank & Trust, tandis que Western Alliance (-10,8% jeudi soir), basé à Phoenix, a admis être exposée à un emprunteur ayant omis de fournir les garanties promises, explique John Plassard.

Pire encore, Western Alliance a reconnu une exposition au dossier First Brands Group, dont la faillite récente a déjà coûté cher à plusieurs institutions, poursuit le spécialiste.

Le spectre de 2023

Ces révélations s'ajoutent à d'autres faillites récentes dans le secteur des prêts, notamment celle du prêteur automobile subprime Tricolor Holdings, qui a déposé le bilan le mois dernier et provoqué l'effacement quasi total de certaines dettes, rappelle Bloomberg. Cette faillite a été suivie par celle du fournisseur de pièces automobiles First Brands Group, ajoute l'agence.

"Bien qu'il s'agisse d'une histoire apparemment isolée concernant deux banques ayant chacune une capitalisation boursière inférieure à 10 milliards de dollars, l'événement a inévitablement suscité des comparaisons avec le stress des banques régionales qui a suivi l'effondrement de SVB (Silicon Valley Bank) en mars 2023 et a soulevé des questions plus larges sur les problèmes potentiels de qualité du crédit après une longue période de taux élevés et d'expansion du crédit privé", explique de son côté Deutsche Bank.

Au printemps 2023, la faillite de Silicon Valley Bank (SVB) et le sauvetage en urgence de First Bank par d'autres établissements avaient provoqué un vent de panique mondiale sur la planète finance. Les investisseurs redoutaient que d'autres établissements régionaux soient à court de liquidités et provoquent une crise mondiale.

Grâce à l'appui des grandes banques américaines (notamment JPMorgan) et à des actions musclées de la part des autorités américaines, la Réserve fédérale américaine (Fed) en première ligne, la crise a été endiguée. Mais elle a mis en lumière les fragilités d'un système financier régional américain moins régulé qu'en Europe.

Du côté du Vieux continent, il y a eu plus de peur que du mal. Sauf pour Crédit Suisse. Les inquiétudes aux États-Unis ont remis en ligne de mire les faiblesses structurelles de la banque helvétique, impliquée dans nombre de dossiers et de scandales qui ont viré à la débâcle. Les dépôts de la banque suisse ont dangereusement fondu. Les autorités helvétiques ont forcé la main à UBS pour qu'elle rachète à prix cassé sa sœur ennemie. Ce qui a permis de préserver la stabilité du système financier suisse. Et mondial.

Julien Marion - ©2025 BFM Bourse
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