(BFM Bourse) - Après un plongeon de 26% en l'espace de deux séances, l'action Société Générale a effectué une tentative de rebond mercredi matin. Aidée par le spectaculaire rebond de Wall Street (+11%) mardi soir, et par un démenti aux rumeurs d'exposition à Volkswagen, l'action de la banque rouge et noire a initialement grimpé de 7% avant de reperdre ses gains. Elle cède 0,2% à 33,2 euros après environ 1 heure de cotation.

"Société Générale n'a pas de position ouverte sur Volkswagen", a déclaré mercredi matin une porte-parole de l'établissement interrogée par Tradingsat.com.

Comme ses consoeurs américaines Morgan Stanley et Goldman Sachs, Société Générale a fait l'objet mardi de rumeurs sur une éventuelle exposition à Volkswagen. En deux séances, l'action Volkswagen s'est envolée de 350%, passant de 210,85 euros vendredi dernier à 945 euros mardi soir. Des traders positionnés dans le mauvais sens, avant l'annonce d'une nouvelle montée de Porsche au capital de Volkswagen, ont en effet été obligés de se racheter coûte que coûte pour répondre aux appels de marge. Cette envolée spectaculaire a entraîné des pertes substantielles chez certains opérateurs de marché dont on ignore encore l'identité.

Le soufflé semble néanmoins retomber aujourd'hui, l'action Volkswagen cédant 37% à 590 euros à Francfort.

Frédéric Oudéa, le directeur général de la Société Générale s'exprimait par ailleurs ce matin à l'antenne de RTL. Le dirigeant s'est déclaré « extrêmement confiant et serein concernant les engagements de la Société Générale au troisième trimestre : nos prêts aux entreprises ont augmenté de 18% par rapport à l'année dernière, et de près 10% en ce qui concerne les particuliers ».

A propos des fonds récemment apportés par l'Etat aux Banques en échange d'une progression de 3 à 4% de leurs crédits aux entreprises, Frédéric Oudéa explique que ces prêts seront remboursés, « nous allons payer un intérêt dessus, il n'y a donc pas de subventions faites aux banques. Cet argent là va nous permettre de financer la croissance, de continuer à prêter, et de le faire avec confiance et sérénité ».

Au sujet des ventes de titres réalisées par le président de la Société Générale, Daniel Bouton, il y a quelques semaines, Frédéric Oudéa rappelle que Daniel Bouton a proposé de ne pas percevoir de salaire suite à l'affaire Kerviel. En conséquence, « il exerce ses stock-options pour payer ses impôts », sans rien garder pour lui-même, précise Frédéric Oudéa.