(BFM Bourse) - Il va encore falloir patienter un mois avant de connaître le montant des dépréciations que la Société Générale inscrira dans ses comptes du quatrième trimestre 2007. Le silence de la banque rouge et noire sur le sujet depuis le 30 septembre dernier et l'annonce d'une provision limitée à 230 Millions d'euros, alimente les craintes du marché depuis plusieurs semaines. En particulier depuis que Crédit Agricole a décidé le 21 décembre de passer 2.5 Milliards d'euros de nouvelles dépréciations au quatrième trimestre.

Or les analystes de CM-CIC Securities rappellent mardi l'exposition de Crédit Agricole et de Société Générale aux CDO adossés à des crédits subprime est « très similaire » (4.8 Milliards d'euros). Le broker fait remarquer que la couverture de Société Générale se fonde pour l'instant sur l'hypothèse d'une probabilité de défaut de 30% et de perte de 49% en cas de défaut sur la production 2006, considérée comme la plus risquée. Par comparaison, Crédit Agricole, « s'est basée sur un taux de défaut de 40%, un taux de perte en cas de défaut de 50% et une durée de constatation des pertes très courte de 40 mois », note le broker.

Ce dernier estime donc que Société Générale devrait annoncer des provisions complémentaires sur le portefeuille de CDO de 2 Milliards d'euros. Compte tenu de l'impact de l'acquisition de Rosbank, CM-CIC Securities prévient que le ratio Tier 1 pourrait passer sous « la barre fatidique des 7% », mais le broker ne s'inquiète pas outre mesure compte tenu de la capacité de la banque à lever de la dette hybride supplémentaire. Il maintient par conséquent sa recommandation à « Conserver », avec un objectif de cours de 107 euros.