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SBF 120

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Sbf 120 : Quels groupes du SBF 120 ont le plus progressé ou chuté en Bourse depuis le début de 2024?

samedi 29 juin 2024 à 07h00
Des destins variés depuis le début de l'année à la Bourse de Paris

(BFM Bourse) - La première partie de l'année s'est achevée en Bourse, vendredi. L'occasion de voir quelles sociétés du SBF 120 ont le mieux réussi leur parcours jusqu'à présent. BFM Bourse fait le point avec une infographie.

La première partie de l'année en Bourse est désormais achevée et elle s'est avérée très mitigée pour le marché français, avec un CAC 40 en baisse de 0,85% sur les six premiers mois de l'année et un SBF 120, le deuxième grand indice de la place, en repli de 1,4%.

Quelles valeurs surnagent? Et au contraire, quelles sont celles qui souffrent le plus? BFM Bourse a fait le point en compilant les dix plus fortes hausses et les dix plus fortes baisses depuis le 1er janvier sur le SBF 120.

L'infographie ci-dessous résonne assez bien avec l'image globale d'un marché parisien qui a particulièrement perdu son souffle vers la fin du semestre. À une exception notable et particulière, les hausses restent relativement modestes. A contrario, les plus fortes baisses affichent une amplitude bien plus élevée, les investisseurs ne perdant visiblement pas leur temps avec les actions qui leur demandent de la patience.

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Esso en tête

In fine, la meilleure performance de l'année est signée par un groupe qui est arrivé tout récemment (lundi en fait) sur le SBF 120: Esso. Connue pour ses publicités avec des animaux dans les années 90, le spécialiste du raffinage et de la distribution de produits pétroliers affiche une progression de près de 200%. Le faible flottant de la société, de seulement 17%, Esso étant une filiale à 83% d'Exxonmobil, a probablement eu tendance à amplifier la progression du titre.

La hausse de l'action a surtout eu lieu entre mars et juin, et plus précisément après le 20 mars, date des résultats annuels du groupe. Comme le souligne l'agence Agefi-Dow Jones, Esso a alors publié un bénéfice en léger repli au titre de 2023 mais supérieur aux attentes. Surtout, la société a affiché un bilan renforcé par deux années (2022 et 2023) durant lesquelles les marges de raffinages ont nettement progressé avant de redescendre. L'indicateur de marge brute de raffinage carburants et combustibles publié par la Direction générale de l'énergie et du climat (DGEC) s'est établi à 101 euros par tonne en 2022 en moyenne, puis 71 euros par tonne en 2023, contre 14 euros en 2021.

Ce qui a permis à Esso de disposer d'une trésorerie nette positive de plus d'un milliard d'euros. Et de distribuer à ses actionnaires un dividende de 15 euros par action au titre de 2023, dont 12 euros de dividende exceptionnel.

Le manganèse porte Eramet

Derrière Esso, la deuxième place est occupée par Alstom (+36,7%), l'équipementier ferroviaire commençant à retrouver les bonnes grâces du marché après avoir déçu sur sa génération de cash. Mais le renforcement nécessaire de son bilan financier, avec notamment une augmentation de capital de 1 milliard d'euros, a été bien digéré par les investisseurs et les vendeurs à découvert ont commencé à déboucler leurs positions sur la valeur.

Le groupe minier et métallurgique Eramet (troisième avec +31,68%) a lui notamment bénéficié d'une hausse des prix du manganèse depuis mars, en raison d'un cyclone qui a endommagé les puits d'une mine importante en Australie. Ce qui a conduit le groupe local Gemco (filiale de South32) à suspendre ses opérations pour plusieurs mois. "L’impact est majeur sur le marché puisque Eramet et South32 sont les deux coleaders du minerai haute teneur avec chacun une part de marché de 30%", expliquait en avril Oddo BHF.

Le fabricant de câbles Nexans (+29,8%) échoue au pied du podium. La société avait notamment publié une activité "solide" au premier trimestre, selon le bureau d'études indépendant AlphaValue. Nexans bénéficie, selon l'intermédiaire financier, d'une méga-tendance, à savoir l'électrification de l'économie. Le groupe a aussi poursuivi sa politique de croissance externe, avec le rachat de la société italienne La Triveneta, opération qui a été bien reçue par le marché.

Devenu la nouvelle coqueluche des analystes grâce à des résultats financiers désormais performants et à des lancements de véhicules prometteurs, Renault gagne 29,6% et est la première société du CAC 40 dans le classement devant Safran (+23,8%). À noter la présence de Neoen (+24,37%), sixième, qui bénéficie de l'annonce d'une offre publique d'achat de la part de la société de capital-investissement canadienne Brookfield.

Casino et Atos dans les profondeurs

Côté baisse, il n'y a pas beaucoup de surprises. Casino, qui a réintégré lundi le SBF 120, accuse une chute de 95,5%.Evidemment, ce plongeon s'explique par la méga-recapitalisation et la lourde restructuration financière opérée pour remettre d'équerre le groupe stéphanois.

Pour assainir des finances étranglées par une dette nette de plus de 6,2 milliards d'euros, des dizaines de milliards d'actions ont été émises, ce qui a entraîné une dilution massive des précédents actionnaires. En mars, une fois cette restructuration financière achevée, le capital social de Casino se composait de plus de 37 milliards d'actions. La société a depuis mené un regroupement d'actions. Le groupe a été repris par un consortium formé des hommes d'affaires Daniel Kretinsky et Marc Ladreit de Lacharrière et le fonds d'investissement britannique Attestor.

L'histoire d'Atos (-86%) n'est pas très éloignée de celle de Casino. L'entreprise de services numériques est actuellement en besoin urgent de cash pour assurer sa survie à relativement court terme. Si l'identité exacte des futurs repreneurs n'est pas encore connue, le dossier ayant enregistré de nouveaux remous cette semaine, les créanciers joueront un rôle prépondérant. Surtout, une restructuration lourde et méga-dilutive pour ses actionnaires surviendra dans tous les cas. L'action évolue autour de 1,12 euro actuellement. L'objectif de cours d'Invest Securities se situe, lui, à... un centime.

Suit Euroapi (-55,5%), l'ex-filiale de Sanofi spécialisée dans les principes actifs pharmaceutiques qui a connu une série noire cette année. En raison de commandes de son ancienne maison-mère moins fortes que prévu, la société a livré des perspectives très décevantes en début d'année. Son titre a ensuite été pénalisé par l'arrêt de la production d'un site en Italie qui l'avait amené à suspendre ses objectifs. La société a livré cette semaine de nouvelles cibles annuelles, abaissées, avec un repli prononcé de ses ventes et de ses marges.

Notons la présence de Forvia (-45,9%, cinquième plus forte baisse), dans un contexte très compliqué pour les équipementiers automobiles qui risquent de pâtir de la concurrence chinoise et du ralentissement de l'électrification, comme l'a récemment souligné Jefferies. L'autre équipementier Valeo perd d'ailleurs 28,6% depuis le début mais ne figure pas dans l'infographie car il n'accuse "que" la 14e plus forte baisse du SBF 120.

Julien Marion - ©2025 BFM Bourse
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+336.40 % vs +59.28 % pour le CAC 40
Performance depuis le 28 mai 2008

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