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Renault : Le leasing et les crédits auto ont boosté les revenus de Renault au premier trimestre

mardi 23 avril 2024 à 13h13
Renault fait mieux que prévu au premier trimestre

(BFM Bourse) - Le constructeur automobile a dégagé un chiffre d'affaires de 11,71 milliards d'euros sur les trois premiers mois, ce qui est supérieur aux attentes du marché, grâce à ses activités de financement. Renault reconduit ses perspectives 2024.

L'année 2024 se présente sous les meilleurs auspices pour Renault. Début février, le constructeur automobile avait ravi le marché avec des résultats annuels 2023, marqués par des marges solides et une génération de trésorerie impressionnante.

Et la publication du jour est censée appuyer davantage la confiance du marché dans Renault. Le constructeur automobile a annoncé des ventes supérieures aux attentes au premier trimestre, et reconduit ses objectifs 2024 tels qu'annoncés en février dernier. Pour autant, le titre Renault s'inscrit en baisse de 0,8%, à 47,08 euros vers 11h50, mais reste en hausse de 27% depuis le début de l'année.

"Les revenus du groupe sont supérieurs aux attentes mais sont surtout portés par la FinCo (les activités de financements des ventes de voitures Renault, NDLR). Autrement le chiffre d'affaires n'est que très légèrement supérieur au consensus, ce qui ne permet pas à l'action de progresser", d'autant qu'elle a connu un excellent parcours ces dernières semaines, décortique un intermédiaire financier basé à Londres.

Des revenus supérieurs aux attentes

Sur la période allant de janvier à fin mars, le constructeur automobile a indiqué ce mardi matin avoir dégagé des revenus de 11,707 milliards d'euros, qui atteignent un plus haut depuis cinq ans. Le chiffre d'affaires a progressé sur un an de 1,8% en données publiées et de 5,9% à taux de changes constants.

Les investisseurs étaient légèrement moins optimistes pour le chiffre d'affaires global, et visaient 11,52 milliards d'euros, selon un consensus cité par Stifel.

Concernant sa division automobile, son cœur de métier, les choses se grippent un peu. Les ventes se situent à 10,446 milliards d'euros, et ont baissé de 0,7% sur un an. Mais elles demeurent très légèrement au-dessus du consensus qui se situait à 10,39 milliards d'euros.

Les revenus ont intégré un effet de change négatif qui a pesé pour 447 millions d’euros, en raison de la dévaluation du peso argentin et, dans une moindre mesure, de la livre turque. A taux de changes constants, la dynamique est positive sur un an, avec une hausse de 3,6% des ventes de cette division.

Plusieurs éléments contraires sont venus ponctuer l'activité de Renault. Le groupe a certes bénéficié d'un effet prix plus élevé (via des canaux de ventes plus rentables comme les particuliers au contraire des loueurs ou des flottes d'entreprises), ce qui a soutenu les revenus de la division automobile à hauteur de 4,1 points de pourcentage. Autrement dit, Renault a vendu plus cher ses modèles pour les marques Renault, Dacia et Alpine. Il également davantage vendu de produits à ses partenaires (comme Nissan).

Cependant, les revenus de la division automobile ont pâti d'un effet volume négatif à hauteur de 4,6 point de pourcentage. Renault explique cette tendance par un déstockage du réseau de concessionnaires "indépendants plus fort" sur le trimestre écoulé qu'au premier trimestre 2023.

"Comme prévu, les stocks ont continué à diminuer (pour atteindre 530.000 au niveau mondial), ce qui a entraîné un effet de volume négatif (et inférieur aux attentes du consensus)", remarque Stifel.

Les activités de financement (location avec option d'achat, location longue durée et crédit auto) ont tiré la croissance de Renault en début d'année. Mobilize Financial Services (ex-RCI Bank) a en effet vu son chiffre d'affaires dépasser le milliard d'euros, à 1,25 milliard d'euros, traduisant une hausse de 27,9% sur un an, tiré par la hausse des taux d'intérêt.

"La petite surprise vient des services financiers", abonde HSBC, alors que les revenus de cette division ont nettement dépassé les attentes, logées à 1,12 milliard d'euros.

Des prévisions 2024 reconduites

Les perspectives pour l'exercice 2024 sont reconduites à l'issue de ce point d'activité trimestriel, malgré la guerre des prix qui fait rage dans les véhicules électriques.

A ce sujet, Tesla vient d'ailleurs de baisser le prix de ses différents modèles sur plusieurs marchés dans le monde. En France, la Model 3 a vu son tarif s'alléger de 2.000 à 3.000 euros selon les versions. Le but étant pour le constructeur américain de redonner un coup d'accélérateur à des ventes qui patinent depuis plusieurs trimestres.

Renault n'entend pas adopter une telle politique tarifaire agressive, malgré un repli de 10,5% des ventes de véhicules électriques sur le sol européen. La marque au losange préfère défendre sa rentabilité, et table toujours sur un taux de marge opérationnelle au moins à 7,5%. Cette rentabilité devrait être soutenue cette année par une vague de lancements de nouveaux véhicules, plus rentables. Pas moins de dix sont prévus en 2024, avec parmi eux le Scenic E-Tech, le Rafale, la Renault 5, ou encore un nouveau Dacia Duster. Le flux de trésorerie libre est toujours attendu supérieur ou égal à 2,5 milliards d'euros.

La direction de Renault "tient ses promesses sur sa politique de 'valeur plutôt que de volume' en fixant des prix élevés et en se concentrant sur de nouvelles réductions de coûts", apprécie HSBC.

Par Sabrina Sadgui avec Julien Marion

Sabrina Sadgui - ©2025 BFM Bourse
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