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RENAULT

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Renault : Après cinq années de déclassement, la note de crédit de Renault est relevée par S&P en catégorie investissement, celle des bons élèves

Aujourd'hui à 18:48
Renault est reclassé

(BFM Bourse) - Le constructeur avait été dégradé par l'agence en catégorie spéculative en avril 2020.

Renault en finit avec un des derniers stigmates de la pandémie. Le constructeur automobile a annoncé jeudi que l'agence de notation S&P Global Ratings avait relevé sa note de crédit de long terme à "BBB-", ramenant cette notation du groupe automobile dans la catégorie investissement, celles des "bons" élèves.

La note de Renault se trouvait dans la catégorie "junk" (emprunt spéculatif) depuis avril 2020, période à laquelle le groupe au losange, ébranlé par la chute de Carlos Ghosn, avait vu ses ventes baisser et ses résultats financiers se dégrader, l'amenant à engager une restructuration drastique et un repositionnement stratégique.

Depuis cette date, la direction espérait un retour dans la catégorie investissement, susceptible d'améliorer les conditions d'accès du groupe au crédit et de soutenir son cours de Bourse en ouvrant le titre à des investisseurs supplémentaires.

Dans sa décision, l'agence de notation souligne qu'en dépit de conditions de marché plus difficiles, le modèle d'activité de Renault lui permettra de faire preuve de résilience en matière de génération de trésorerie.

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Bien armé face aux incertitudes sur l'électrification

"Renault a considérablement renouvelé sa gamme de produits et élargit sa présence internationale. Ces deux facteurs devraient soutenir la croissance des revenus et des volumes sur la période 2026-2027, malgré un environnement de marché plus concurrentiel", explique l'agence.

"À l'échelle mondiale, le groupe prévoit de lancer environ 10 nouveaux modèles d'ici 2027, tout en mettant en œuvre des mises à jour de cycle de vie et des restylages pour les modèles existants. Les récentes introductions incluent la Renault 5 E-Tech, la Scenic E-Tech, la Twingo E-Tech, la Dacia Bigster et la nouvelle Clio 6 ; l'entreprise a également actualisé ses modèles Austral et Espace", ajoute S&P.

"La stratégie multi-énergie de Renault, qui combine moteurs à combustion interne, offres hybrides et électriques, soutient la stabilité des volumes malgré l'adoption inégale des véhicules électriques selon les pays", explique encore l'agence.

"Cette flexibilité est particulièrement importante étant donné qu'environ 80% des ventes de Renault sont réalisées en Europe, où le respect des normes de plus en plus strictes de l'Union européenne en matière d'émissions de dioxyde de carbone des flottes reste une contrainte critique", écrit-elle encore.

"Cela témoigne des progrès significatifs de Renault Group dans l'amélioration de sa rentabilité, et dans le renforcement de sa génération de trésorerie et de son profil de liquidité", a déclaré le directeur général François Provost cité dans un communiqué.

Une année 2025 difficile en Bourse

"Cette revalorisation est une juste reconnaissance du succès de la transformation du groupe menée par nos équipes ces dernières années. Nous restons pleinement engagés à poursuivre une croissance rentable."

La note crédit de Renault, qui était jusqu'ici de "BB+", a été relevée d'un cran, une décision assortie d'une perspective stable pour les notations futures de l'agence S&P.

Elle est en revanche toujours notée "junk" par Moody's, autre grande agence de notation crédit.

Renault a connu une année délicate en Bourse, chutant de 24,14% depuis le 1er janvier. La société a été plombée par le départ son ex-directeur général Luca de Meo, l'artisan du grand redressement du groupe des dernières années, parti diriger Kering. Le constructeur a ensuite pâtit d' un lourd avertissement sur résultats en juillet qui avait fait plonger son titre de 18,5% sur une seule séance.

Bank of America était récemment passée à l'achat sur l'action, la jugeant bon marché. A contrario, UBS a abaissé au début du mois son opinion à "vendre".

UBS se montre prudente pour 2026, jugeant que les marges de Renault connaîtront au mieux une stabilisation et "plus probablement une normalisation", c'est-à-dire une baisse.

"La plupart des indicateurs sont en baisse: carnet de commandes en recul, détérioration du 'pricing' (la politique tarifaire, NDLR), impact net négatif du prix/mix par rapport aux coûts, augmentation des stocks des concessionnaires, etc… ce qui laisse présager une année 2026 plus difficile", énonce UBS.

L'établissement avance que les prix dans le secteur baissent plus que les coûts, que le catalogue de lancements de Renault soutiendra moins les résultats que cette année et que la plus forte contribution des véhicules électriques dans les ventes aura un impact dilutif sur les marges.

(Avec Reuters)

Julien Marion - ©2025 BFM Bourse
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