(BFM Bourse) - Le groupe basé à Saint-Vulbas est entré en négociations avec Groupe Paredes, pour se faire racheter et ainsi donner naissance au numéro un français de l'hygiène professionnelle. L'offre du groupe familial valorise Orapi 78 millions d'euros.

Les offres de rachat de sociétés cotées à la Bourse de Paris se multiplient. Après Biocorp qui a fait l'objet de marques d’intérêt du laboratoire Novo Nordisk ou Balyo, qui est en passe d'être racheté par le Japonais Softbank, c'est désormais au tour d'Orapi d'être convoité. Cette fois par une société française, à savoir le Groupe Paredes, son concurrent dans le domaine des produits professionnels d'hygiène et de protection, lui aussi basé dans la région de Lyon.

Guy Chifflot, le président du conseil de surveillance et actionnaire d'Orapi a en effet indiqué être entré en négociations avec la société Paredes pour lui vendre au total environ 34,8% du capital et 50,7% des droits de vote. Aussi, 2,24 millions d'ORA 2 - soit des obligations remboursables en actions - seront cédées dans le cadre de cette opération.

Son concurrent lyonnais a ainsi formulé son offre à un prix par action et ORA 2 de 5,88 euros, soit une prime de 29,2% par rapport au dernier cours d’Orapi, en date du 15 juin, et de 40,3% par rapport au cours de clôture moyen pondéré par les volumes des 30 derniers jours de bourse précédant cette date.

En tout, l'offre de Groupe Paredes concerne 46% du capital et 45% des droits de vote d'Orapi, dans l'hypothèse du remboursement en actions ordinaires de l'intégralité des ORA 2. L'acquéreur prévoit, une fois ce rachat de bloc finalisé, ce qui est prévu au troisième trimestre 2023, de lancer ensuite une offre publique d'achat (OPA) sur le solde du capital. L'opération valorise donc Orapi 78 millions d'euros.

A la Bourse de Paris, le titre Orapi progresse de 24% à 5,66 euros, vers 15h00 pour se rapprocher du prix de l'offre formulée par Paredes à 5,88 euros.

Une offre "très favorablement accueillie et acceptée"

Selon le calendrier indicatif fourni par Orapi, Groupe Paredes prévoit de déposer son offre au quatrième trimestre 2023. Dans le cas où le seuil réglementaire de 90% du capital serait franchi, Groupe Paredes procédera à la mise en œuvre d'une offre de retrait de la société spécialisée dans les produits et solutions pour l'hygiène professionnelle.

L'offre de Groupe Paredes a été "très favorablement accueillie et acceptée" par le fondateur d'Orapi contrairement à la proposition de Kartesia, deuxième actionnaire du groupe lyonnais. La société d'investissement spécialisée dans les PME qui possède 29,8% du capital n'a pas accepté l'offre de Groupe Paredes et a remis une offre concurrente à Guy Chifflot, qui l'a refusée.

Le patron d'Orapi estime que la proposition de Paredes va dans l’intérêt de l'entreprise qu'il a fondée en 1968. "J’ai toujours eu l’ambition de créer un leader qui atteindrait 500 millions d’euros de chiffre d’affaires. C’est précisément pour cela que j’ai accepté l’offre du groupe Paredes qui permet non seulement d’atteindre cet objectif mais aussi d’assurer la pérennité du groupe et des emplois que j’ai créés", a indiqué Guy Chifflot.

Le rapprochement entre les deux groupes basés dans la région lyonnaise va créer le leader français de l'hygiène et de la protection professionnelles. Pour Paredes, le rachat d'Orapi va lui permettre de changer de dimension et de doubler de taille "dès la fin de l'année 2023" - au lieu de 2030 initialement - pour porter son chiffre d'affaires à 450 millions d'euros à cet horizon, après 215 millions d'euros en 2022.