(BFM Bourse) - Le géant français des télécoms a annoncé se retirer de la Bourse de New York au cours du quatrième trimestre, citant des exigences financières liées à une cotation et une volonté d'une simplification de son fonctionnement interne.
Orange ne trouve plus d’intérêt à maintenir sa cotation à la Bourse de New York. Le géant français des télécoms a fait part ce mercredi de son intention de retirer ses "American Depositary Shares (ADS)" de la cote du NYSE, ses titres qui permettent à des actionnaires américains d'investir dans l'entreprise.
Orange a aussi demandé à se "désenregistrer auprès de la U.S. Securities and Exchange Commission (SEC)", qui est le gendarme des marchés financiers aux États-Unis.
Après un examen approfondi, le conseil d'administration d'Orange justifie ce retrait de cotation à New York par des exigences financières et administratives "significatives liées au maintien de la cotation sur le NYSE et à l'enregistrement auprès de la SEC". Cette initiative participe à la "simplification du fonctionnement interne et à l’efficacité d’Orange", explique aussi le groupe français.
L'argument du coût d'une cotation supplémentaire a été aussi soulevé par Sysenqo, l'ex-filiale du chimiste belge Solvay qui quittera la Bourse de Paris le 30 septembre prochain.
Une demande d'un retrait de cote au quatrième trimestre
Orange a ainsi "l'intention de déposer une demande auprès de la SEC au cours du quatrième trimestre 2024". Selon le calendrier indicatif annoncé par la société, le retrait de la cote sera effectif dix jours après ce dépôt "et, à partir de ce moment, les ADS d'Orange ne seront plus négociées sur le NYSE".
Le "désenregistrement" concernera aussi également les titres de dette émis par Orange. Le groupe prévoit à cet égard solliciter l'accord des porteurs de certains titres de dette en circulation.
Le groupe de télécoms tient cependant à conserver "son programme d'American Depositary Receipt (ADR)", les ADR étant des titres qui permettent d’investir dans des entreprises non américaines. Le maintien de ce programme permettra aux investisseurs d'Orange de conserver leurs ADR et de faciliter leur négociation sur le marché de gré à gré (OTC) aux États-Unis".
La société assure que cette décision "ne devrait avoir aucun impact sur les clients et partenaires d'Orange ou sa présence commerciale aux États-Unis".
Orange rappelle au passage que ses actions resteront cotées sur Euronext Paris, qui est sa principale place de cotation.
La Bourse de New York séduit toujours
Si Orange prévoit de quitter la Bourse New York à la fin de l'année, d'autres sociétés françaises seraient prêtes à faire le mouvement inverse. L'idée séduirait en tout cas Teleperformance qui, envisagerait de quitter la cote parisienne pour Wall Street, avaient rapporté fin août Les Echos.
Selon le quotidien économique, le fondateur et directeur général du groupe, Daniel Julien, serait prêt à déménager la cotation du groupe vers New York si le cours de Bourse de son entreprise ne se redresse pas dans les dix-huit prochains mois.
Cette envie d'ailleurs fait immédiatement penser au souhait exprimé par Totalenergies en début d'année. Son patron Patrick Pouyanné, avait dit dans un entretien à Bloomberg qu'il réfléchissait "sérieusement" de transférer sa cotation principale de la Bourse de Paris à celle de New York en réponse à un intérêt des investisseurs américains que le groupe ne retrouve pas chez les Européens.
Ce projet de Totalenergies avait pris une tournure politique, jusqu'à émouvoir le sommet de l'État. Le président de la République s'était exprimé à ce sujet et n'était "pas du tout ravi" à l'idée d'une cotation d'un des poids lourds du CAC 40 hors de France.
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