(BFM Bourse) - Le fabricant de câbles industriels a relevé plusieurs de ses objectifs pour 2024, après des résultats semestriels en nette amélioration. Le titre est au plus haut historique.
Sans faire de bruit, Nexans réalise un parcours boursier exemplaire. Depuis le début de l'année, le fabricant de câbles industriels affichait une hausse de près de 37% à la clôture de mardi soir.
Ce mercredi, le groupe ajoute une hausse de 8,5% à son ascension à la Bourse de Paris touchant même un nouveau plus haut historique à 118,70 euros, après avoir relevé ses perspectives pour 2024 à l'issue de résultats semestriels en nette amélioration.
Une marge record
Entre janvier et juin, Nexans a réalisé un chiffre d'affaires en hausse de 6,5% à 3,54 milliards d'euros contre 3,32 milliards d'euros un an plus tôt sur une base standard, c'est-à-dire à cours du cuivre constant soit en l'occurrence 5000 dollars la tonne, et 1200 dollars la tonne pour l'aluminium (l'ensemble des fabricants répercutant automatiquement les variations du cours du métal aux clients).
Le groupe a annoncé un résultat brut d'exploitation (EBITDA) ajusté de 412 millions d'euros sur la période, en nette hausse de 16,4% par rapport à la même période de 2023, où il s’établissait à 354 millions d’euros. La marge correspondante s'établit à 11,6% au 30 juin 2024, soit à "un niveau record", et supérieure à celle dégagée à la même période de l'exercice 2023 (10,7%).
Le bénéfice net a progressé de 32% sur un an, pour s'afficher à 174 millions d'euros contre 132 millions au premier semestre de l'exercice 2023.
Si le chiffre d'affaires s'est révélé être en deçà du consensus (3,41 milliards d'euros), l'EBITDA ajusté est ressorti 14% au-dessus des attentes (361 millions d'euros).
"En termes de profitabilité, le groupe a fait en six mois ce qu'il faisait en un an en 2019", s'est félicité le directeur général du groupe Christopher Guérin sur le plateau de Good Morning Business, ce mercredi. Le dirigeant a aussi salué le niveau de rentabilité du groupe qu'il a qualifié d'"historique".
Les résultats annoncés par Nexans tranchent avec ceux qu'affichait le groupe il y a plus d'une dizaine d'années, lorsqu'il faisait face à une forte pression concurrentielle dans des marchés historiques tels que la haute tension terrestre et était empêtré dans ses propres problèmes opérationnels notamment dans les câbles sous-marins.
Des perspectives relevées
Le groupe est désormais focalisé sur les marchés de l'électrification et il se considère en bonne place pour saisir tout le potentiel de la transition énergétique. Le fabricant de câbles a d'ailleurs présenté en 2021 un nouveau plan stratégique qui doit l'amener à devenir un "pure player" (entreprise exerçant dans un secteur d'activité unique, NDLR) de l'électrification en étendant le périmètre de ses activités dans ce domaine.
Pour mener à bien cette transformation, Nexans a mené des rotations d'actifs, via des cessions et des acquisitions telles que celle de la société italienne Triveneta Cavi, dont le rachat a été finalisé courant juin. Cette entreprise produit principalement des câbles basse tension pour divers secteurs, notamment le bâtiment, les infrastructures et les énergies renouvelables.
Pour l'exercice en cours, Nexans s'attend à ce que son Ebitda ajusté soit compris entre 750 et 800 millions d'euros contre une précédente fourchette de 670 à 730 millions d'euros. "Notre estimation de 746 millions d'euros (+12% sur un an) en ligne avec le consensus, en bas de fourchette est probablement trop conservatrice et nous devrions la réviser en hausse de 4/5%", note Oddo BHF.
Le flux de trésorerie disponible normalisé est désormais attendu entre 275 et 375 millions d'euros contre 200 à 300 millions d'euros jusqu'à présent.
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