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Engie : Avec de nouveaux résultats solides à venir, Barclays voit l'action Engie grimper de près de 15%

jeudi 5 juin 2025 à 18h10
Engie monte en Bourse

(BFM Bourse) - La banque britannique est passé à "surpondérer", équivalent d'"acheter", sur le titre du groupe énergétique ce jeudi 5 juin, s'attendant à ce que la société continue à publier de solides résultats. L'action a pris près de 2%.

Engie constitue l'un des meilleurs élèves du CAC 40 sur cette première partie de 2025. Le groupe énergétique s'adjuge 25,7% depuis le début de l'année, ce qui lui permet de pointer, pour l'heure au septième rang de l'indice, tout en restant assez proche du podium (Bouygues, troisième prend 34%). Thales (+97%) et Société Générale (+79,5%) semblent, a contrario, hors d'atteinte.

Le groupe dirigé par Catherine MacGregor a bénéficié du regain d'intérêt du marché pour les "utilities" (les services aux collectivités, comme la fourniture de gaz, d'électricité ou le traitement de l'eau et des déchets), secteur qui a constitué un bassin de valeurs refuge pour les investisseurs face à l'incertitude provoquée par les droits de douane. Ce parce que ce secteur opère sur des marchés locaux et régulés, avec souvent des contrats de long terme.

Engie a également ravi par deux fois la Bourse en publiant d'abord ses résultats annuels, en mars, puis ses comptes du premier trimestre.

La première fois, le groupe avait livré des perspectives engageantes, rehaussant certains objectifs de moyen terme. La seconde fois, le groupe avait dépassé les attentes des analystes grâce notamment à la bonne performance de sa division d'infrastructures de gaz et de réseaux électriques.

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Une décote attrayante

Pour Barclays, malgré ce bon parcours boursier, Engie en a encore sous la pédale. La banque britannique a relevé ce jeudi son conseil à "surpondérer", équivalent d'acheter dans sa nomenclature, contre "pondération en ligne", auparavant. Elle a aussi rehaussé son objectif de cours à 22 euros, contre 19 euros précédemment, une cible qui accorde un potentiel de 14% au cours de clôture de jeudi.

Ce changement de recommandation a donné un petit coup de pouce à l'action Engie, qui a pris 1,9% ce jeudi à la Bourse de Paris, signant la troisième plus forte hausse du CAC 40.

Barclays explique que l'action s'avère attrayante au vu de la décote boursière dont elle pâtit par rapport aux autres groupes du secteur des "utilities" en Europe. Au cours actuel, Engie s'échange entre 9 et 10 fois les bénéfices attendus à moyen terme, contre une moyenne de 12 à 13 fois pour le secteur, et le dividende attendu représente 8% du cours contre une moyenne de 5% pour les autres "utilities".

Certes, certains catalyseurs pour l'action sont déjà passés, comme le relèvement des objectifs de moyen terme de la société, ou le fait que le gouvernement Bayrou a passé sans encombre le vote d'une motion de censure en février. Engie est en effet une valeur relativement liée au risque politique.

Le nucléaire belge comme catalyseur

Mais la banque perçoit d'autres catalyseurs. Barclays cite le nucléaire belge. Selon un accord noué en 2023, Engie transfèrera au gouvernement belge l'ensemble des obligations liées aux déchets nucléaires sur l'ensemble des centrales du pays en échange d'un paiement forfaitaire de 15 milliards d'euros.

Cet accord a l'avantage de donner un coût fixe et connu pour le groupe sans l'exposer à de nouvelles éventuelles révisions. Une sorte de solde de tout compte.

"L'accord élimine un risque majeur pour l'action, bien qu'il implique le paiement d'une prime importante par rapport à la valeur comptable de ses provisions nucléaires", estimait Deutsche Bank dans une note publiée en 2023.

Cet accord avait été noué en lien avec la décision du gouvernement belge de prolonger de dix ans l'exploitation des réacteurs Doel 4 et Tihange 3, opérés par la filiale d'Engie Electrabel. La Belgique comptait sortir du nucléaire en 2025 mais l'éclatement de la guerre en Ukraine en 2022 avait amené le pays à revoir sa décision.

Le "closing" (la signature) de cet accord est survenu en mars dernier. Le transfert de la responsabilité financière à l'État belge de la gestion des déchets nucléaires et du combustible va donc arriver, alors que le redémarrage des réacteurs est prévu en novembre prochain. Ce transfert effectif constituera un catalyseur, juge Barclays. De même que la mise en place d'une structure juridique dédiée aux deux réacteurs nucléaires prolongés, détenue à parité par l'État belge et Engie.

Par ailleurs, Barclays a été ravi des derniers résultats d'Engie avec un résultat opérationnel hors activités nucléaires supérieur de 14% aux attentes au premier trimestre.

La banque s'attend à ce que les prochaines publications soient du même acabit. Ainsi les résultats du premier semestre, le 1er août, et ceux du troisième trimestre, le 6 novembre, devraient, eux aussi, se traduire par une hausse de l'action, selon Barclays.

Julien Marion - ©2025 BFM Bourse
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