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Casino guichard : Manque de cash, rentabilité en berne en 2022... Casino de nouveau sanctionné en Bourse

vendredi 10 mars 2023 à 13h54
Casino chute encore en Bourse

(BFM Bourse) - Le groupe de distribution a subi un décaissement de trésorerie de 524 millions d'euros en France, cinq fois plus qu'en 2021. Il a par ailleurs vu ses principaux paramètres de rentabilité se dégrader nettement.

Les annonces ont beau pleuvoir autour de Casino, ce sont bien sur les résultats financiers que le marché se concentre ce vendredi. Avec à la clef une nouvelle baisse du titre: le propriétaire de Monoprix, Franprix et Géant perd 5,4% à la Bourse de Paris vers 13h, accusant l'un des plus forts reculs du SBF 120.

Le groupe a fait état de comptes nettement dégradés au titre de son exercice 2022. Déjà publié, le chiffre d'affaires de la société a progressé de 3,7% hors effets de changes, et de seulement 1% dans ses enseignes en France, une variation faible au regard de l'inflation des prix alimentaires dans l'Hexagone.

Les autres lignes de comptes se sont détériorées. Le résultat brut d'exploitation a baissé de 5,5% sur un an, hors effet de changes, pour s'établir à 2,5 milliards d'euros, soit moins que le consensus de 2,63 milliards d'euros cité par Invest Securities. Le résultat opérationnel courant a lui chuté de 12,1% hors impact des devises, s'établissant à 1,117 milliards d'euros quand les analystes tablaient sur 1,12 milliard d'euros, selon Invest Securities. La perte nette s'établit en revanche à 316 millions d'euros, contre 534 millions d'euros en 2021.

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Cinq fois plus de cash brûlé en France

Casino étant une société rongée par son lourd endettement, la génération de trésorerie constitue un paramètre très surveillé par le marché. Surtout en France, car c'est sur ce périmètre que Casino doit respecter des covenants, c'est-à-dire des engagements de niveau d'endettement auprès de ses créanciers, sur une base trimestrielle.

Or, en France, le groupe a généré un flux de trésorerie libre négatif de 524 millions d'euros, brûlant près de cinq fois plus de cash que l'an passé. Le groupe a notamment expliqué que son besoin en fonds de roulement avait été pénalisé au quatrième trimestre par des hausses de stocks en lien avec les faibles performances des ventes de ses hypermarchés et supermarchés. Le groupe a toutefois annoncé un plan pour réduire ses stocks à hauteur de 190 millions d'euros dans ses enseignes de distribution cette année.

La dette nette en France s'est toutefois légèrement réduite, à 4,5 milliards d'euros à fin 2022, contre 4,9 milliards d'euros à fin 2021. Le groupe rentre dans les clous de ses covenants, avec un ratio dette brute sécurisé sur Ebitda après loyer de 3,1, inférieur au plafond de 3,5, et un ratio Ebitda après loyers sur coûts financiers nets de 3, alors que le groupe doit respecter un seuil de 2,5.

A l'échelle du groupe en revanche, la dette financière brute ressort à 8,87 milliards d'euros pour 2,5 milliards d'euros de trésorerie, soit 6,37 milliards d'euros de dette nette à fin décembre 2022. Elle a donc progressé par rapport à fin 2021, où la dette nette du groupe au niveau mondial atteignait 5,86 milliards d'euros (avec 8,14 milliards d'euros de dette financière brute pour 2,28 milliards d'euros de trésorerie).

"Les résultats ne sont tout simplement pas bons. L'Ebitda est inférieur aux attentes, le décaissement de cash-flow est plus fort que prévu et la dette nette, bien qu'en baisse (en France, NDLR), est plus élevée qu'anticipé", résume un analyste.

"Le déficit de FCF [flux de trésorerie libre, NDLR] reste significatif en France, en 2022, et les annonces de monétisation d’actifs ne suffisent plus à rassurer les investisseurs", appuie Christine Kam, d'Octo Finances, dans une note.

Finaliser le plan de cessions

Pour 2023, Casino va serrer ses coûts, avec un plan d'économies de 250 millions d'euros et compte réduire sa dette. Le groupe doit également finaliser son plan de cessions en France, dont il a déjà réalisé 4,1 milliards d'euros sur les 4,5 milliards d'euros visés à fin 2023.

En marge de ces résultats, Casino a annoncé jeudi soir son entrée en négociations exclusives avec Teract, propriétaire de Jardiland et Gamm Vert, en vue d'un rapprochement. Les deux sociétés veulent créer deux entités distinctes, l'une contrôlée par Casino et l'autre par l'union de 188 coopératives agricoles InVivo, principal actionnaire de Teract.

La première "regrouperait les activités de distribution en France", avec les plus de 9100 magasins du groupe Casino et "l'expertise dans l'exploitation des jardineries, animaleries et l'alimentaire" de Teract, qui possède aussi les boulangeries Louise, les enseignes Frais d'Ici et Bio&Co et les jardineries Gamm Vert et Jardiland. La seconde, nommée "Teract Ferme France" sera en charge de l'approvisionnement en produits agricoles et "bénéficiera" de ses liens avec InVivo.

Le nouvel ensemble compte lever des fonds propres "supplémentaires" de "l'ordre de 500 millions d'euros", "des discussions avec un certain nombre d'investisseurs" étant déjà en cours, selon Casino et Teract.

"Le plan financier de ce rapprochement est encore très peu détaillé et le marché se focalise davantage sur les résultats annuels", souligne l'analyste financier précédemment cité. "Il faudra savoir comment se répartit l'allocation de la dette" entre les deux sociétés, ajoute-t-il.

Julien Marion - ©2025 BFM Bourse
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