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Rassuré par l'aval du Sénat américain, qui a donné son feu vert à l'accord bipartisan pour suspendre de deux ans le plafond de la dette américaine, le marché parisien a retrouvé de l'allant vendredi, avec l'appui des valeurs à fort effet Bêta actuel sur la banque, l'énergie ou encore l'équipement automobile. Sur le compartiment A de la cote Société Générale a gagné 4,27%, Valeo 4,40%, Vallourec 4,44%, Schlumberger 4,51%, Renault 5,03%, et Faurecia près de 8% à 21,27 euros.
La séance a été marquée par le contenu déroutant du rapport NFP (Non Farm Payrolls) pour le mois de mai, avec une progression significative du taux de chômage de 3,4% à 3,7% de la population active, preuve de "l'efficacité", avec les guillemets qui s'imposent, dans la politique restrictive de la Fed. Ce coup de frein est enfin palpable sur l'emploi, dont la dynamique de hausse des salaires reste stable au demeurant... Mais - car il y a un mais -, l'économie américaine aurait créé près de 340 000 postes dans le secteur privé (hors agriculture), explosant la cible. De quoi donner de nouveaux nœuds au cerveau de la Fed, dont la hantise est l'emballement en spirale prix salaires, jusqu'ici fort heureusement évitée.
La "situation aux Etats-Unis mitigée entre récession industrielle, dynamisme de l’emploi et chute de la productivité", synthétise Jeanne Asseraf-Bitton, Responsable de la Recherche et Stratégie de BFT IM. "L’inflation salariale se modère progressivement mais la hausse des salaires conjuguée à la chute de la productivité (-4.6% annualisé au 1er trimestre) menacent la profitabilité des entreprises."
Les opérateurs de marché décryptent également ce rapport pour tenter d'anticiper la décision de la Réserve fédérale américaine (Fed) lors de sa prochaine réunion de politique monétaire les 13 et 14 juin. Ces données n'ont pour l'heure pas grandement changé la donne, puisque, selon l'outil FedWatch du CME Group, les investisseurs attribuent une probabilité de 69% à un statu quo sur les taux directeurs et de 31% à une hausse de 25 points de base (0,25%), soit peu ou prou les mêmes chiffres qu'avant la parution du rapport sur l'emploi.
De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont pris de la hauteur vendredi, à l'image du Dow Jones (+2,12% à 33 762 points), ou du Nasdaq Composite +1,07% à 13 240 points). Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a gagné 1,45% à 4 282 points.
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0690$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 72,00$.
A l'agenda macroéconomique ce lundi, les données finales du PMI services en Zone Euro à 10h00, l'indice Sentix de confiance des investisseurs en Zone Euro à 11h00, et le PMI Services ISM américain à 16h00.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Voici les éléments techniques que nous présentions vendredi avant l'ouverture:
"La cible baissière intermédiaire que nous identifions, les 7 088 points, a été atteinte. Une réaction de contestation est à prévoir, avec l'appui de dossiers à fort Bêta, sur l'automobile, l'énergie ou la tech. Nous mettons sous surveillance étroite les volumes sur cette réaction, pour en mesurer l'aspect purement technique."
Ces volumes, sans être épais, ont été significativement supérieurs à ceux observés la veille. Par ailleurs, les gains en cours de séance ont été copieux. Dans ces conditions, la bande de travail actuel est comprise entre les 7 088 points et le gap baissier du 24 mai, dont la borne haute vaut 7 378 points.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons identifiés, notre opinion est neutre sur l'indice CAC 40 à court terme.
On prendra soin de noter qu'un franchissement des 7585.00 points raviverait la tension à l'achat. Tandis qu'une rupture des 7088.00 points relancerait la pression vendeuse.
Le conseil BFM Bourse
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