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Le CAC 40 a terminé hier en hausse de 0,97 %, dans le sillage des principales places européennes, porté par l’optimisme entourant la perspective d’un possible accord entre Washington et Moscou sur l’Ukraine. Cette anticipation a favorisé une nette rotation sectorielle : le compartiment Voyage et Loisirs a été recherché avec une envolée du titre Accor de 5,36 % par exemple, tandis que les valeurs de la défense ont subi des dégagements. Thales a reculé de 3,06 % et Rheinmetall a chuté de 7,99 %, ce dernier souffrant en outre d’un chiffre d’affaires trimestriel de 2,43 milliards d’euros, inférieur aux attentes de marché, en raison de retards sur certains contrats de l’armée allemande et de coûts additionnels sur son site de Weeze. Le groupe maintient cependant ses objectifs 2025 et prévoit de porter son carnet de commandes à 120 milliards d’euros d’ici mi-2026, contre 63,2 milliards au premier semestre.

À Wall Street, la clôture a été contrastée avec un repli du Dow Jones de 0,51 %, du S\&P 500 de 0,08 % à 6 340 points, tandis que le Nasdaq 100 a progressé de 0,32 %. Les investisseurs ont intégré à la fois des signaux macroéconomiques et des annonces institutionnelles. Les demandes continues d’allocations chômage sont montées à 1,97 million fin juillet, un plus haut depuis novembre 2021, et les demandes initiales se sont établies à 226 000. L’enquête mensuelle de la Fed de New York a montré une hausse des anticipations d’inflation à 3,1 % sur un an et 2,9 % sur cinq ans, au plus haut depuis février, un accès au crédit plus difficile et un taux de défaut sur la dette au plus haut depuis début 2020, dans un contexte de ralentissement de l’embauche et de repli de la consommation au premier semestre.

Sur le front monétaire, Donald Trump a proposé Stephen Miran, actuel président du Council of Economic Advisers et partisan d’une baisse rapide des taux, au poste de gouverneur de la Réserve fédérale jusqu’en janvier, en remplacement d’Adriana Kugler, nomination encore soumise à l’approbation du Sénat.

Côté valeurs, Apple a gagné 3,18 % grâce à l’annonce de droits de douane américains de 100 % sur les semi-conducteurs importés, assortis d’exemptions pour les fabricants déjà implantés aux États-Unis ou en passe de l’être. Le segment technologique en a profité, AMD prenant 5,69 % et Lam Research 3,35 %, alors qu’Intel a perdu 3,14 % après des pressions politiques visant son directeur général pour présumé conflit d’intérêts avec des entreprises chinoises. Fortinet a chuté de 22,03 % : si son bénéfice ajusté du troisième trimestre a dépassé les attentes, ses prévisions de chiffre d’affaires ont déçu malgré un relèvement de ses objectifs annuels de facturation.

Le marché a également été animé hier par le secteur de la santé : Novo Nordisk a gagné jusqu'à 14% en séance après les résultats jugés moins performants qu’attendu d’un concurrent direct, Eli Lilly, renforçant sa position dominante sur le marché des traitements anti-obésité.

À Paris, Airbus pourrait animer la séance après avoir annoncé la livraison en juillet de 67 avions commerciaux à 41 clients, contre 77 un an plus tôt, en raison de problèmes persistants d’approvisionnement en moteurs pour l’A320. Depuis le début de l’année, le groupe a livré 373 appareils et enregistré sept commandes brutes sur le mois, pour un total annuel de 501 commandes brutes et 405 nettes après annulations.

Sanofi est également sous les projecteurs après des ajustements d’objectifs de cours par les grandes banques d’investissement, tandis que Munich Re en Allemagne a abaissé sa prévision de chiffre d’affaires 2025 pour sa branche assurance tout en maintenant son objectif de bénéfice, et que Bpost a publié des résultats supérieurs aux attentes grâce à l’intégration de Staci.

Enfin, la décision américaine d’imposer des droits de douane sur les lingots d’or d’un kilo, perturbe les exportations suisses et provoquant un bond des prix sur les contrats à terme. Le pétrole recule lors d’une septième séances de baisse, les opérateurs estimant qu’un éventuel accord États-Unis/Russie sur l’Ukraine réduirait la probabilité d’un choc d’offre sur le brut russe.

ELEMENTS GRAPHIQUES CLES

Techniquement, l’indice parisien a franchi hier la résistance des 7 682 points et entamé le comblement du gap baissier de la semaine dernière, signalant une pression acheteuse sous-jacente susceptible de permettre aujourd’hui de le refermer complètement. En cas de repli vers les 50 % du corps de la bougie d’hier, les opérateurs pourraient se repositionner dans le sens de la tendance haussière de très court terme afin d’accompagner la poursuite du mouvement.

PREVISION

Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnées, notre avis est positif sur l'indice CAC 40 à court terme.

Ce scénario haussier est valable tant que l’indice CAC 40 cote au dessus du support à 7682.00 points.

Graphique en données horaires

Graphique en données quotidiennes